Magazine Humeur
La « déclaration solennelle » du président de l'UMP hier n'a pas clos le débat ouvert par les articles du Point et du Monde, essentiellement parce qu'elle n'a été qu'une tentative de déporter le sujet sur d'autres terrains. (par exemple, les comptes des partis, avec une fiabilité à vérifier, bien entendu, sont déjà publics. On peut les consulter ici. Il en est de même pour les patrimoines des élus. Peu d'obligations, par contre pour la presse subventionnée par l’État, en particulier si on compare la France à des pays comme l'Angleterre ou aux Nordiques)Les propositions de M. Copé sur la transparence, venant d'un député qui n'a pas voulu voter les lois existantes, ne sont que des figures de rhétorique ; une manière de gagner du temps, à si peu de jours des élections municipales.D'une certaine manière, c'est un nouveau chapitre de la guerre qui a opposé MM Copé et Fillon, qui prend une forme plus dure par les « écarts » réels ou supposés de M. Copé par rapport à une éthique politique plus ou moins dominante ( au minimum en paroles) parmi les aspirants aux plus hautes fonctions de l’État.Il est peu probable que quelque chose de positif pour les « pratiques comptables » des partis sorte de ce débat avant les élections de ce mois. Par la suite, si le débat général intéressant le pays n'est pas phagocyté par la guerre interne à l'UMP entre pré-candidats, il y aura sans doute tout intérêt citoyen à poursuivre une « veille » non partisane aux suites de cette histoire.© Jorge