Quelques jours après avoir visité l’appartement témoin au Mouffetard, je suis allé à la Halle Saint Pierre pour explorer un peu plus loin la Turakie. Les personnages qui habitent ce pays m’en ont rappelé d’autres : ceux de Jephan de Villiers, et ceux de Yolande Fièvre, tous vus dans cet espace étrange et merveilleux de la Halle Saint Pierre. C’est une sorte de famille aux origines communes, des bois ou des mers. Ici, la plupart des boites exposées montrent des personnages isolés sur des îles. Pour autant, ils ne semblent pas perdus : ils sont dans leur cadre, éclairés par des coquilles d’escargots ou autres coquillages. La mer prend des formes nouvelles à chaque fois : c’est un gant bleu qui soutient un bout de terre, c’est une sea aussi. Michel Laubu joue avec les mots et les choses, avec les rebuts il fait des rébus. Et si je porte ma main à l’oreille, ce n’est pas pour un message enregistré dans mon portable, c’est pour écouter les vagues de la Turakie.
L'exposition (gratuite) est visible dans ce lieu jusqu'au 30 mars.