Encyclopédie Universelle de tous les sports n° 23

Publié le 14 mai 2008 par Marbor

Boxe n. f.

Etymologie: L'un des rares mots feminins pour designer un sportlongtemps exclusivement masculin. Ce feminin s'explique par l'etymologie: boxe est la reimportation par le franais de l'anglais box, traduction de . Le nom vient de l'expression bien connue des rugbymen (voir Rugby): , metaphore pour designer ces moments tant attendus ou les deux packs echangent quelques coups de poings (ce que dans le Sud-Ouest on appelle castagne).

Origine: Comme nous l'evoquions ci-dessus, la boxe est derivee du rugby. Elle est devenue une activite en soi pour les rugbymen les plus maladroits avec un ballon ou les plus obtus pour s'accomoder des regles trop complexes de ce sport.

La boxe obeit a un principe simple: expedier par terre son adversaire a force de lui assener des coups de poing au-dessus de la taille qui est fort haute chez le boxeur. Le plus difficile est de resister a la tentation de lui mettre un coup de tete ou quelques coups de pied bien places. Les deux adversaires en presence sont cantonnes dans un espace carre, delimite par des rangees de cordes, appele ring par ce qu'on y entend le son d'une cloche toutes les trois minutes. Les boxeurs se repartissent en categories de poids, aux noms evocateurs et bucoliques, comme plume, mouche, coq, quand ils ne sont pas abscons: mi-moyen, lourd-leger. Leur equipement est sommaire: des mouffles de ski volumineuses pour proteger leurs mimines et surtout un immense short aux couleurs voyantes qui leur descend jusqu'aux genoux et remonte sous les seins. La boxe semble necessiter par ailleurs un physique particulier: une masse musculaire imposante surmontee d'un visage tout en delicatesse, avec ses arcades sourcilieres proeminentes, son nez ecrase et ses levres tumefiees. La principale activite consiste a faire le tour de l'enclos tout en decochant plus ou moins au hasard des coups en direction de l'adversaire. Au bout de trois minutes, les deux boxeurs viennent se poser sur un tabouret le temps qu'un manager retouche leur maquillage assez vulgaire et qui coule avec la transpiration!-, leur debouche les sinus avec un coton-tige long comme le bras, les fasse cracher dans un bassinet tout en leur prodiguant des conseils eclaires sur la tactique a suivre (Cogne-le, descends-le, ce fils de p***). Le match se termine soit par un chaos (KO en abreviation phonetique), soit par une decision aux poings'' et l'arbitre leve le bras du vainqueur hagard et souriant de ses dernieres dents, tandis que la vaincu hebete se raccroche au dernier neurone qui lui sert de conscience.

C'est pourquoi la boxe est plus qu'un sport, c'est un art, et meme un noble art.