Aux bals de promo américains, il s’en passe des choses. Dans “L’enfer sur Terre”, la fête tourne mal. Une fille semble bien décidée à allumer tous les garçons, à briser tous les couples et à susciter des réactions dramatiques. Tout cela à cause d’une nouvelle à la beauté démoniaque dont l’influence est troublante. Dans “La fille de l’exterminateur”, Marie se rend compte que le nouveau petit ami de sa meilleure amie est un vampire. Et pas n’importe lequel: le fils de Dracula en personne. Il va maintenant falloir se débrouiller pour l’approcher et l’éliminer sans tomber sous son charme. Dans “Le bouquet”, un simple bouquet de fleur a-t-il réellement le pouvoir d’exaucer n’importe quel souhait? Et à quel prix? Dans “Madison Avery et l’ange des ténèbres”, Maddy est bien contente de trouver en Seth un cavalier de substitution pour l’imbécile qui l’a accompagné au bal, sans se douter que celui-ci a des intentions bien peu louables. Enfin, dans “Baisers divins”, Miranda est travaille comme chauffeur dans une compagnie de transport et a pour mission d’aller chercher une très jeune cliente dont la seule ambition est d’embrasser un maximum de garçon. Mais elle semble également poursuivie par des gens malintentionnés. Coup de bol, Miranda a quelques pouvoirs pour assurer sa protection.
Oui, j’avoue. C’est superficiel, américain à outrance et à peine crédible parfois. Mais j’ai passé un bon moment, avec beaucoup de fénéantise et de second degré. C’était exactement ce qu’il me fallait: aucune prise de tête, de la guimauve et pas trop de prétention ni en qualité, ni en longueur. C’est typiquement de la littérature adolescente que j’ai lu comme je regarde un épisode de Charmed: c’est kitch, mais ça détend.
Passé cela, les nouvelles ne sont pas toutes égales en qualité non plus. Celle de Stephenie Meyer, la première, m’a plutôt convaincue jusqu’à ce que la jeune fille s’affirme comme démone et se lance dans une interminable conversation avec une autre démone, sans grand intérêt pour l’intrigue. Les deux dernières trainent en longueur malgré leur second degré chick-litt assumé. Ma préférée reste “Le Bouquet”, très proche des ressorts fantastiques traditionnels les plus efficaces qui m’ont rappelé des grands classiques du genre comme Maupassant et Gauthier, et dont les accents Stephen-Kingesque ont achevé de me convaincre. Je compte jeter un oeil à ce que fait Lauren Myracle par ailleurs, sait-on jamais.
La note de Mélu:
Pas de grande prétention, mais distrayant.