À partir de 2100 avant J.-C., les traces indiquent que les rues se sont remplies de déchets, que l’artisanat a perdu de son éclat, que l’écriture a disparu, et que la population a commencé à migrer. Les scientifiques ont effectué des fouilles dans le lit d’un ancien lac de la région de Gurgaon, dans l’État indien de l’Haryana. Dans des couches sédimentaires, ils ont retrouvé les restes d’escargots aquatiques Melanoides tuberculata qui, bien des millénaires après leur mort, ont permis de déterminer le climat de l’époque à laquelle ils vivaient. Les scientifiques ont pu constater qu’entre 4500 et 3800 avant J.-C., le lac était profond. C’est à cette époque qu’il a commencé à devenir moins imposant. Environ 1.700 ans plus tard, le lac s’est davantage tari pour devenir éphémère. Or, les spécialistes savent que son niveau dépend essentiellement des moussons estivales. Un tel recul ne peut être que le signe d’un manque de pluviosité. La situation se serait même maintenue durant les deux siècles suivants. L’assèchement du lac a eu raison de la civilisation de l’Indus. Les changements climatiques peuvent profondément affecter certaines populations, pourtant bien établies.
Source : futura-sciences.com