Même Daniel Morelon le dit. Laurent Gané, son début de carrière, sa pointe de vitesse, son gabarit moulé dans un costume de Superman, tout était « impressionnant ». Pourtant, son plus bel exploit restera d’être le meilleur Gané, son frère Hervé lui ayant largement facilité la tache.
Multiple champion de France de vitesse individuelle, il a été deux fois favori pour la médaille d’or aux Jeux Olympiques : à Sydney et Athènes. C’est un peu de sa faute, il avait aussi atteint les finales des Mondiaux en 1999 (titre), 2000, 2003 (titre) et 2004. Résultat, Rousseau le bat en demies à Sydney pour fêter sa fin de règne. A Athènes, c’est Bailey qui confirme l’hégémonie du nouveau roi Gané en l’expédiant 2-0. Au sommet, il honorera sa carrière d’une deuxième 4e place aux JO. Les commentaires de Jean-René Godard n’y seraient pas étrangers. Après tout, pour lui, le vélo était un sport collectif comme pour Mimo, le porteur d’eau d’Amaël Monfort.
Son talent ne demandait qu’à s’exprimer. Mais tout le monde n’eut pas la chance que son adversaire perde les pédales.
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