03 - 03
2014
PITCH.Daisy, une ado New-Yorkaise, ultra-citadine, passe des vacances à la campagne chez des cousins anglais. Soudain, la guerre éclate.
NOTES.
Ce film a beaucoup de défauts et pourtant on sent qu'il plaira à un large public car c'est le récit d'un parcours de renaissance, morale, psychologique, d'une ado, en temps de guerre. L'adversité, la mort, le dénuement, moteurs de la survie, de l'émergence du désir de la vraie vie.
Daisy, ado New-Yorkaise arrogante, conditionnée par le mode de vie parano américain du tout aseptie, débarque, pour la première fois, dans la campagne anglaise chez ses cousins, les enfants de sa tante, la soeur de sa mère, morte à sa naissance. Catastrophée par leur mode de vie, des animaux partout dans la maison, la saleté des lavabos, la nourriture pas safe, elle se replie sur elle-même. Sauf qu'un regard échangé avec le cousin aîné, Eddie, va tout changer. Eddie va s'adresser à Daisy autrement, comme si il lisait en elle, ne tardant pas à la convaincre de lâcher prise. Pendant ce temps, la tante se démène au téléphone pour la paix, la radio annonce des attentats nucléaires en France, en Angleterre, et finit par filer à Genève. Livrés à eux-mêmes, Daisy et les cousins, Eddie, l'aîne, Isaac, le cadet, et Piper, la petite dernière, vont vivre une parenthèse enchantée, installés dans la grange afin de ne pas être évacués. Fin de la première partie. La seconde partie, la lutte pour la survie, est complètement différente. Séparés par les autorités, les filles d'un côté et les garçons de l'autre, Daisy va entammer un parcours de survie avec la petite Piper.
photos UGC
ET AUSSI...
Le grand problème du film c'est qu'il y aurait une guerre nucléaire mais fantôme pour le spectateur (quelques passages TV, radio, des coupures de courant...) et traitée dans la seconde partie comme s'il s'agissait de la guerre de Sécession ou de la seconde guerre mondiale, ça rappelle un peu Scarlett fuyant l'incendie d'Atlanta et tombant sur des rodeurs... Si on veut entrer dans le film, il faut prendre la guerre comme le décor du cheminement intérieur de l'héroïne et considérer le récit comme une sorte de conte philosophique où la guerre est le violent catalyseur du basculement de l'échelle des valeurs, le moteur de la rédemption, sans oublier l'histoire d'amour de Daisy et son cousin, jolie mais pas indispensable au mécanisme de renaissance.
Le son m'a pas mal gênée au début, assoursissant quand Daisy à ses écouteurs sur les oreilles, trop éclectique, un peu de tout, mais on s'habitue. Les acteurs ont beaucoup de fraîcheur et inspirent immédiatement l'empathie, Saoirse Ronan dans la rôle de Daisy un peu plus pro.
Note CinéManiaC :
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Mots-clés : avant-Premières, cinéactuel, cinéma anglais, How I live now, Kevin MacDonald