Ce matin là, il y a environ … deux semaines, je me suis réveillée avec le bourdon.
Un peu nauséeuse, avec cette impression, tu sais, que la journée va être exécrable, quoique je fasse.
Y’a comme une p’tite bête, un invisible insecte, qui zonzonne dans un coin de mon cerveau, et qui me susurre : « vivement demain »
Non, vivement ce week-end, carrément.
Alors que je n’ai même pas encore soulevé une paupière ni bougé un muscle.
Toute encastrée dans mon lit, la couette autour de moi comme un rouleau compresseur, franchement, rien que de lever le p’tit doigt demande un effort colossal…
Faut dire que la veille, j’ai vu deux reportages qui m’ont plombé le moral.
L’un sur le pôle emploi et ses dysfonctionnements. (« Les infiltrés »).
Ça m’a enlevé toute velléité de devenir conseillère pour l’emploi.
Oui, c’était dans ma liste de poste à postuler.
Rayé, on oubli illico.
Ensuite, un documentaire sur un ces hommes et ces femmes militaires qui partent en longues et dangereuses missions (genre Afghanistan). Ils étaient filmés le dernier jour, les dernière minutes avec leurs familles. Avec toujours à l’esprit qu’ils ne reviendraient peut-être pas. Ou alors, forcement différent. Une jambe en moins, ou un traumatisme à vie.
Mon père était militaire, il partait souvent loin, en déplacement, je sais qu’il est parti sur des missions de ce genre.
J’étais trop jeune pour m’en apercevoir, mais je n’avais jamais pris la mesure du déchirement que ça devait être à chaque fois. De partir en laissant tout derrière soi.
Ça m’a fichu un coup au moral pour la nuit.
Donc, pour en revenir à mon matin vaseux, j’allume la grande lumière, histoire de bien m’arracher les yeux.
Et puis, comme ça, un coup d’œil sur mes ongles.
Des micro-bulles.
Ma nail de la veille était parsemée de micro-cloques de vernis. Nan mais c’est quoi ce délire ??
L’insecte dans ma tête se remet à bourdonner " je te l’avais dit, ce sera une journée pourrie ! "
Ça t’arrive aussi, ce genre de disgrâce verniesque ? (dit oui, dit oui, ça me rassurera !)
Dieu que ça fait du bien de se poser ce genre de question aussi peu existentielle, lorsqu’on s’est réveillé avec un énorme bourdon à ses cotés !
PS : J’ai fait quelques recherches, et Babillages nous dit comment éviter ces p’tites bulles d’air, merci !!
Anya