PAR BERNARD VASSOR
Vers 1900, photo recadrée d'Atget Cette maison du dix-septième siècle avait été la demeure d'un notaire nommé Chapelin en 1675. Située 48 rue de l'Arbre-Sec elle était devenu l'Hôtel de Saint-Roman. La porte est surmontée d'une coquille à écusson et la rampe de l'escalier principal, porte sur un chef-d'oeuvre de balustrade, deux étages. Parmi les Saint-Roman, un a été page de Charles X. Un autre, Saint-Roman, devenu pair de France, était un ultra-royaliste. Sa veuve a épousé en seconde noces un cousin portant le même nom. Le nom de la rue de l'Arbre Sec (vicus arboris siccoe) lui venait de l'enseigne d'une maison du XIIIème siècle, qui existait encore du temps de l'historien de Paris Sauval existait encore. Au milieu de la rue, sur une place, la croix qui s'y trouvait était dite Croix-du-Trahoir, ou Croix du Tiroir. C'était un lieu patibulaire de juridiction épiscopale. C'est sous François 1er, qu'une fontaine fut édifiée près de la croix, par le prévôt des marchands François Miron, cette fontaine était alimentée par les eaux d'Arcueil. Atget avait bien de la chance, aujourd'hui, impossible de photographier les immeubles de cette rue, toujours encombrée de voitures ou de camionettes en stationnement, empêchant une prise de vue de l'ensemble sans pollution visuelle. Il n'y a plus hélas de marchand de couleurs à cet endroit.