Les faits analogues de ces deux printemps résultent aussi des revendications que du processus de soulèvement de la révolte: une partie de la population souffrant des politiques totalitaires de présidents démocratiquement élus ajoutée au caractère sanglant de la rébellion qui a fait beaucoup de morts et de blessés. Dans les deux situations le pouvoir des médias sociaux comme Facebook et Twitter a fortement contribué à la médiatisation.
En revanche, outre le départ de Ianoukovitch, de Ben Ali et de Hosni Moubarak, les spécificités du printemps ukrainien et arabe sont différentes sur certains aspects ne présentant pas ainsi les mêmes conséquences. En Libye Kadhafi a été lynché, en Syrie et dans les autres pays arabes - excepté le Qatar - les révoltes n’ont pas eu de graves conséquences sur les dirigeants.
Aussi, la spécificité ukrainienne prend sa source du refus en novembre 2013 de Ianoukovitch de collaborer économiquement avec l’Union européenne au profit de ses relations avec Poutine.
Beaucoup estiment ainsi que ces deux printemps ne sont pas comparables du fait qu’il n’y a jamais eu de tradition démocratique dans les pays arabes. Mais cette approche est discutable au vue de notre argumentation.
Une nouvelle ère souffre sur l’avenir politique de l'Ukraine mais la situation explosive en Crimée russophone fait craindre une menace de l’unité nationale. Même si l’opposante Ioulia Timochenko a été libérée, son passé trouble ne fait pas d’elle la favorite aux présidentielles. Pour l’heure le pro-européen Arseni Iatseniouk va conduire le pays aux prochaines élections en mai. Aller à une vraie démocratie éloignée de toute corruption va vraisemblablement marquer l’accord avec l’Union européenne. Mais attention, la démocratie n’est pas un produit instantané. L’insurrection des Ukrainiens à la place Maïdan a vu la destitution de Ianoukovitch. Ce soulèvemen...