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03/03 Sarkozy en « ennemi de l'intérieur » de l'Union Européenne ?

Publié le 03 mars 2014 par Jorge
03/03 Sarkozy en « ennemi de l'intérieur » de l'Union Européenne ?Invité le 28 février à Berlin par la fondation Adenauer, il aurait, d'après l'agence Reuters, proposé « l'abandon de pains entiers des compétences actuelles de l'Union Européenne pour pouvoir accueillir de nouveaux pays et la réconcilier avec ses citoyens tout en renforçant l'intégration de la zone euro »En même temps il propose la « mise en place d'un gouvernement économique (de l'UE) piloté par les deux pays (la France et l'Allemagne) parce que le leadership n'est pas un gros mot, le leadership est un devoir » « Pour y parvenir, l'UE doit se concentrer sur sa priorité : être un grand marché unique »Il aura fait plaisir partiellement à Cameron et plus largement à une opinion anglaise qui n'a jamais cessé de défendre que l'Union ne devait être qu'un marché, une Union Douanière » avec quelques extensions. En contrepartie, il a dû leur faire dresser les cheveux sur la tête avec son souhait d'un « leadership » de la chose économique par « la France et l'Allemagne »À mon sens, bien plus grave que les contradictions dans les mamours à l'Angleterre et à l'Allemagne, c'est le fait que les propositions de M. Sarkozy, si elles prenaient corps, annoncerait la mort anticipée d'une « Europe Grande Puissance »Une simple « Union douanière », avec le « retour » aux limites nationales de chacun de « pans entiers de compétences » renfermerait chaque pays dans ses frontières propres, donc fermerait les tentatives pas bien aboutis pour le moment et souvent maladroites, d'une Europe parlant d'une seule voix. Notre continent redeviendrait une somme de petits pays ayant chacun sa petite voix et ses petits moyens dans un monde où le fonctionnement découlerait des rapports entre les grands acteurs : les États-Unis, la Chine, la Russie, sans doute par la suite l'Inde, peut-être aussi le Brésil, l'Afrique du Sud, la Turquie, l'Iran.Cela devrait faire plaisir au Front National et peut-être à ceux de ses électeurs qui pourraient revenir en 2017 vers un candidat de « retour » soutenu par un UMP en miettes, mais soudé autour de son « chef » dit naturel.Ce serait faire payer une possible réélection de la mise à la poubelle de cinquante années d’efforts pour construire une véritable Europe du futur.Au fond, il pose le problème clairement ; aux électeurs ensuite, s'il parvient à orchestrer son retour en 2017, de choisir entre les futurs qui leur seront proposés pour eux-mêmes et pour leurs descendants.©Jorge

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