American Bluff (American Hustle en VO) est un film qui porte bien son nom. Partir d’un polar pour l’emmener vers le registre de la comédie où tout le monde dupe son prochain, c’est fort. David O. Russel réalise ici un véritable petit bijou. Inspiré de faits réels mais très romancés, avec des acteurs aux coiffures improbables (mentions spéciales à la scène d’introduction avec un Christian Bale, bedonnant, se coiffant et aux bigoudis à Bradley Cooper !) et des actrices plus sexy les unes que les autres (les décolletés plongeants d’Amy Adams !!!), le long-métrage nommés 10 fois aux Oscars est quelque peu desservi par un scénario parfois faiblard mais qui se révèle efficace dans son dénouement.
Nous sommes en 1978 dans le New Jersey, Irving Rosenfeld (Christian Bale) rencontre Sydney Prosser (Amy Adams), ancienne danseuse devenue secrétaire pour un magazine de mode. Devenus amants et associés, la belle rousse améliorant ses escroqueries (en se faisant passer pour une aristocrate anglaise), la vie pourrait s’avérer belle si il n’y avait pas l’épouse d’Irving, Rosalyn (Jennifer Lawrence), alcoolique légèrement démente, ainsi que son fils adoptif Danny. Il est la raison pour laquelle il ne divorce pas. Mais un jour, une arnaque tourne mal et voit Sydney être arrêté par Richie DiMaso (Bradley Cooper), un agent du FBI. Celui-ci fera un deal avec les amants arnaqueurs : l’aider à confondre des politiciens corrompus et arriver au chiffre de quatre arrestations, et en contrepartie abandonner toutes charges à leur encontre. Bien évidemment, tout ne se passera pas comme prévu, Irving se liant d’amitié avec Carmine Polito (Jeremy Renner), le maire très populaire de Camden, qu’il doit pourtant tromper …
Christian Bale a encore transformé son corps pour le besoin d’un rôle. Cette fois-ci il a pris 18 kilos !!! Cet acteur est fou (ou un génie, c’est selon). Malheureusement, malgré sa prise de poids, il reste quelque peu effacer dans ce film, faisant de lui une sorte de personnage principale "secondaire". Il laisse du coup la vedette à Amy Adams, qu’on a beaucoup, beaucoup de mal, à regarder droit dans les yeux tellement ses décolletés se révèlent plus que plongeant ! Quelle est sublime cette actrice, vive les rousses !!! Quant à Jennifer Lawrence, elle prouve encore que, malgré son jeune âge, elle fait déjà partie des grandes d’Hollywood, dans son rôle de folle alcoolique. D’ailleurs chacune de ses scènes avec Christian Bale démontre son talent : on ne voit qu’elle ! Et puis que dire de Bradley Cooper … il parvient à rendre son personnage crédible malgré une coiffure grotesque … J’ajouterais Jeremy Renner touchant dans le rôle d’un maire honnête se faisant avoir en beauté.
Pour ceux qui s’attendent à un polar rythmé, passez votre chemin. Le film prend son temps pour démarrer. Celui de présenter les personnages via des regards croisés (un moment que j’ai adoré!). Ici nous sommes en présence d’un film subtil, classieux dans lequel les acteurs donnent l’impression de s’amuser à donner vie à leurs personnages. David O. Russel s’est créé une famille de cinéma, on a déjà hâte à la prochaine histoire de celle-ci !