Quand on n’a rien à moudre sur le champ des actualités, hormis de tourner en boucle toute la journée durant le scénario fantasmé du spectre de la guerre en Ukraine, on peut alors se perdre dans la pantomime du remaniement gouvernemental, ce serpent de mer bien français.
Même les plus grands s’y mettent, en 1228 mots exactement, pour mieux délayer le vide intersidéral de la non-pensée, la fièvre inexistante d’une attente qui ne concerne qu’eux, médiacrates suffisants, si éloignés des préoccupations populaires, qui très certainement en ont bien d’autres, plus vitales…
Pourtant, des noms circulent, comme ceux de Valls, Fabius plus récemment, Bartolone et même… Elle. Des hypothèses se bâtissent sur des cloisons de fumée, de la dilution de brouillard.
Tout ça nous intéresserait peut-être un peu si on parlait de virer le premier ministre, soulier inusable pour qui n’avance pas… Mais on ne parle que de gouvernement resserré, ce qui laisse la part belle à la critique, celle qui s’étonnerait de ce que l’on ait si bien nourri (et le reste…) pendant deux ans une vingtaine de ministres qui à présent, donc, ne serviraient plus à rien. Bel aveu d’irresponsabilité, par lequel on se montre bien dispendieux des deniers du contribuable…
Mais qu’importe, pourvu que ces messieurs des médias dominants connaissent l’ivresse d’encore et toujours remuer du vent. La vacuité de ce billet leur doit beaucoup.
Messieurs, je ne vous remercie pas.