Première mondiale, cette étude portant sur une grande « cohorte » (groupe de sujets suivis pendant plusieurs années) va permettre de mesurer de façon très précise la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique et de pouvoir caractériser les consommateurs de produits Bio et les consommateurs d’aliments conventionnels. Il sera ainsi possible, en fonction du type de consommation :
- de comparer les profils sociodémographiques, psychologiques et économiques et les motivations des différents consommateurs à l’égard de la durabilité de l’alimentation,
- d’estimer l’apport en contaminants et l’impact environnemental des modes alimentaires liés à la consommation de produits issus de l’agriculture biologique,
- de caractériser le statut nutritionnel (vitamines et minéraux), le statut toxicologique (résidus de pesticides) et le métabolome urinaire (signatures métaboliques des aliments consommés),
- de préciser les relations avec la qualité de la santé et le risque de maladies chroniques.
Cette étude devrait concerner au moins 100.000 internautes (dont 50.000 consommateurs de produits Bio) suivis dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé.
Les outils utilisés dans le cadre du programme BioNutriNet : des questionnaires par Internet simples, rapides, en toute sécurité et confidentialité, développés dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé
Les sujets déjà inclus dans l’étude NutriNet-Santé ou qui le seront dans le futur, seront interrogés, en plus des questionnaires habituels posés via le site www.etude-nutrinet-sante.fr, sur leur consommation ou non d’aliments Bio (fréquences et quantités). De nouveaux questionnaires alimentaires, spécifiquement développés pour ce nouveau volet de l’étude permettront de quantifier précisément la consommation de produits Bio et de préciser la part relative des aliments issus de l’agriculture biologique dans le régime alimentaire global.
Tous les participants consommant des aliments Bio ou non répondront comme tous les Nutrinautes à divers questionnaires sur leur consommation alimentaire, leur activité physique, leur poids et leur taille, leurs caractéristiques socio-démographiques et leurs antécédents de santé personnels et familiaux.
Chaque mois, ils recevront un e-mail les invitant à remplir un questionnaire complémentaire (20 minutes maximum par mois pour remplir ce questionnaire). Des données seront également collectées régulièrement sur la santé des participants (notamment l’apparition de maladies), sur la mortalité globale et les causes de mortalité.
Les motivations de consommation et de non consommation et les pratiques de consommation vis-à-vis des produits issus de l’agriculture biologique et des produits classiques seront étudiées en détail. Notamment, les lieux d’achat seront collectés afin d’estimer les pratiques et le coût de l’alimentation « bio » et « non bio ».
Sur un sous-échantillon de 300 volontaires (consommateurs ou non-consommateurs de produits Bio) sera évalué dans le cadre d’une consultation le statut nutritionnel (à partir de dosages sanguins de vitamines, minéraux, caroténoïdes, profils en acides gras) et toxicologique (dosages de pesticides) afin de préciser si l’origine des produits consommés induit des différences sur les différents marqueurs mesurés.
Les partenaires L’étude NutriNet-Santé s’appuie sur l’engagement financier de partenaires exclusivement institutionnels et publics : Ministère de la Santé : Direction Générale de la Santé (DGS), Institut de Veille Sanitaire (InVS), Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) ; et du personnel de l’Inserm, l’Inra, le Cnam et l’Université Paris 13. Elle bénéficie également de soutiens de fondations (Fondation pour la Recherche Médicale (FRM), Association de Recherche sur le Cancer (ARC), Fondation Coeur et Artères (FCA) et de la Région Ile-de-France (CORDDIM)).
Le projet BioNutriNet associe plusieurs équipes de recherche : l’équipe NutriNet-Santé (EREN, U1153 Inserm/Inra/Cnam/Université Paris 13), l’unité Nutrition, Obésité et Risque Thrombotique (NORT INSERM/INRA, Université de la Méditerranée, Marseille) ; l’équipe « Alimentation et sciences sociales » (ALISS INRA, Ivry-sur-Seine) ; le laboratoire de Toxicologie Alimentaire TOXALIM (INRA, Toulouse) ; le département de Biochimie du CHU de Grenoble ; l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (ITAB) ; SOLAGRO et Bio Consom’acteurs Le financement spécifique pour la mise en place du programme BioNutriNet est assuré par l’Agence Nationale pour la Recherche (appel d’offre ALID 2013).
Un appel à participation fondamental pour le succès de l’étude : la nécessité d’une mobilisation générale des consommateurs de Bio et des non-consommateurs !
Dans le cadre d’un nouvel appel à la mobilisation générale des citoyens, les chercheurs espèrent recruter un grand nombre de nouveaux volontaires, consommateurs de produits Bio (réguliers ou occasionnels) et nonconsommateurs de produits Bio pour participer à cette étude d’intérêt collectif.
En consacrant quelques minutes par mois pour répondre, par Internet (sur le site www.etude-nutrinet-sante.fr) aux différents questionnaires simples et confidentiels, sur l’alimentation, l’activité physique et la santé, les participants contribuent à faire progresser les connaissances en nutrition et notamment sur l’alimentation issue de l’agriculture biologique. Par ce geste citoyen, chacun peut facilement devenir un acteur de la recherche et, en quelques clics chaque mois, jouer un rôle important pour l’amélioration de la santé de tous et le bien-être des générations futures.
Source : Communiqué de presse NutriNet-Santé du 11 février 2014
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