Pour la forme, un petit unboxing du Logitech G13 Advanced Gameboard (c’est son nom) et quelques mots à son sujet. Je ne vais pas tester ce périphérique car les sites spécialisés le font très bien et l’usage que j’en fais ne correspond que très partiellement à celui qu’en feront la plupart des acquéreurs. Le G13, vendu environ 90€ se compose de 25 touches « G » entièrement programmables et rétroéclairées. Par l’intermédiaire de 3 modes (M1 à M3) vous aurez donc accès à 75 fonctions uniques que vous pourrez éventuellement attribuer à un ou plusieurs jeux/applications par l’intermédiaire des profils.
Ces profils, qui sont stockés dans l’ordinateur et/ou dans le G13, sont accessibles depuis l’écran LCD rétroéclairé (probablement emprunté à feu G15). Je joue assez peu mais j’ai par exemple un profil « RaceRoom », rattaché au jeu de simulation automobile éponyme, qui va me donner accès à 75 fonctions supplémentaires en « accès direct/rapide » : plus besoin de naviguer dans des dizaines de menus ou d’utiliser des centaines de raccourcis pour changer la répartition du freinage, allumer les phares, etc.
J’utilise le « Profil par défaut » pour des fonctions génériques, disons hors contexte applicatif (G1 pour la calculatrice, etc), un profil par jeu (G1 pour démarrer, G2 pour allumer les phares, etc) et un profil par application (G1 pour faire un suppr+bas, etc). Le petit joystick (4 axes+clic) est lui aussi entièrement programmable : dans le cadre de RaceRoom, j’utilise l’axe vertical pour changer la répartition avant/arrière du freinage et l’axe horizontal pour modifier le contrôle de traction.
Je vais revenir au produit en lui-même puisque ma manière de l’utiliser fera probablement l’objet d’un ou plusieurs autres billets. Il s’agit donc d’un produit vraiment intéressant pour ceux qui souhaitent pouvoir accéder très rapidement à une multitude de fonctionnalités, que ce soit au sein du système, d’un jeu ou d’une application. Il faut simplement veiller à ce que vous puissiez attribuer finement/précisément des raccourcis depuis les logiciels que vous utilisez. Cela ne s’applique aux jeux que dans une moindre mesure, puisque ceux-ci sont généralement assez généreux dans l’attribution des raccourcis. Par exemple, contrairement à Photoshop, Lightroom offre des possibilités très sommaires, disons insuffisantes, dans l’attribution de raccourcis.
De part le positionnement de son joystick, j’aurais tendance à dire que le G13 s’adresse exclusivement à votre main gauche, cependant rien n’empêche une utilisation avec la main droite, ça risque juste d’être un peu compliqué d’utiliser le joystick avec le petit doigt… pourquoi pas. La forme de « vague » du G13 rend son utilisation très confortable, j’ai toujours la paume de ma main gauche sur ce revêtement noir adhérent qui s’avère rigide bien que caoutchouteux. Comme souvent chez Logitech, la finition est top et l’ajustement est au poil. J’ai un léger problème de feeling avec les deux touches (grises) situées à proximité du stick : elles font un « clic métallique » et elles ont l’air d’avoir (l’une et l’autre) des distances d’activation différentes.
La couleur et l’intensité du rétro-éclairage des touches et de l’écran peuvent être modifiées et dépendre du profil et/ou du mode sélectionné. Le G13 s’intègre très bien au « pilote unifié » Logitech dans lequel je retrouve mes autres périphériques « Logitech G » : clavier G19 et souris G500. Une petite capture d’écran pour l’occasion :
A noter que le bouton rond en haut à droite (au dessus de « MR ») permet d’éteindre rapidement le rétro-éclairage du G13 (à l’exception des touches M1 à MR) qui reste donc fonctionnel. Au niveau de la personnalisation des touches et de la création de macros, il n’y a pas grand chose à dire, c’est complet, on peut même scripter en LUA, etc… Par contre, en dehors du choix des profils, l’écran du G13 ne brille pas par son intérêt.
En effet le nombre d’applets est faible et ceux-ci sont généralement d’un intérêt assez limité. Il est par exemple possible d’afficher un ou plusieurs flux RSS mais impossible d’envoyer un fichier OPML. Sur mon G19, équipé lui d’un écran couleur, je peux par exemple afficher la vidéo de ma webcam (Logitech elle aussi). Bref, tout ça pour dire que la plupart des applets relèvent plus du gadget que de la fonctionnalité indispensable. Applets qui ne sont par ailleurs pas compatibles entre G13 et G19 ; puisqu’ils ne disposent pas du même type d’écran.
A mon avis, nous sommes en présence d’un bon produit, peut être un peu cher mais très utile, ce qui n’est déjà pas monnaie courante. Finalement son plus gros défaut vient peut être du positionnement de Logitech qui n’adresse celui-ci qu’aux joueurs ; et encore plus particulièrement aux joueurs de FPS et de MMO. Dans ce cas (idéal) là on se retrouve avec l’applet spécifique qui va bien, une multitude de touches pré-configurées, etc. A l’avenir, il serait donc intéressant que Logitech développe un peu l’usage du G13 afin que celui-ci puisse prendre en charge plus facilement des applications comme Photoshop.
Pour conclure je dirais que, outre le processus de configuration, c’est la période d’apprentissage qui reste la plus délicate/rebutante. Vous aurez beau tout configurer et re-configurer aux petits oignons, il faudra finir par mémoriser ces dizaines/centaines de touches supplémentaires pour tirer toute la quintessence du G13. Une fois cette mémorisation effectuée, il vous faudra réajuster vos réglages encore et encore pour tenter d’approcher une sorte de perfection ergonomique qui rendra votre workflow fluide et performant. A ce stade je ne peux vous donner que deux conseils.
Le premier est de ne pas chercher à utiliser immédiatement tous les profils, tous les modes et toutes les touches… vous risquez de baisser les bras rapidement. Le second est de garder à l’esprit, lors de votre configuration, que vous n’avez que deux mains (du moins je vous le souhaite) et de ce fait, vous devez tout mettre en œuvre pour n’utiliser que deux périphériques dans un seul et même jeu, dans une seule et même application.
Dans Photoshop, je n’utilise que le G13 (main gauche) et la G500 (main droite), la configuration a été pensée pour qu’à aucun moment (à part bien évidemment pour taper du texte) je n’ai besoin de toucher à mon clavier. Dans le même ordre d’idée, toujours sous Photoshop, je ne vais pas configurer mon G13 de la même manière si j’utilise une souris de la main droite ou une tablette graphique.
G13 et Photoshop feront peut être l’objet du prochain billet