Le REER est un régime enregistré d’épargne-retraite. Il n’est pourtant pas nécessaire, ni même souhaité, d’attendre l’âge d’or pour y souscrire. Le REER est à la portée de tous, du moment qu’on choisit le compte qui nous sied.
En simplifiant, on peut dire qu’il existe trois types de REER: collectif, personnel et conjoint. Il faut tout d’abord savoir que, pour être admissible à l’ouverture d’un compte enregistré, le candidat doit rejoindre deux exigences, soit être âgé de moins de 71ans, le compte devant être fermé l’année où son propriétaire atteint cet âge, et recevoir un revenu gagné. Celui signifie avoir déclaré des revenus d’emploi et d’entreprise, les revenus nets de location, les pensions pour invalidité reçues de la RRQ et les pensions alimentaires imposables. Les sources de revenus suivantes n’entrent pas dans le calcul de l’égibilité:
- Les dividendes
- Les prestations de retraite du RRQ
- La pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) et le supplément de revenu garanti (SRG)
- Les allocations de retraite
- Les prestations reçues à la suite d’un décès
- Les retraits d’un REER, d’un FERR ou les paiements d’un RPDB
Le REER n’est pas un produit de placement. C’est simplement un RÉGIME fiscal dans lequel vous pouvez y déposer un placement qui génèrera un revenu ou des gains à l’abri de l’impôt. Vous devrez choisir les produits financiers de votre REER selon votre profil de tolérance au risque des marchés et à la volatilité.
Le REER collectif est offert par certains employeurs. Ce genre de régime est particulièrement avantageux lorsque l’employeur contribue aux cotisations. Avec des prélèvements à même le salaire, on n’a pas à attendre à l’année suivante pour obtenir les déductions fiscales, elles se font aussi à la course. Si l’employé quitte son travail, trois options s’offrent à lui. Il peut retirer l’argent et payer de l’impôt, convertir son placement en un REER personnel ou acheter une rente. Certains régimes d’employeurs inscrits comme fonds de pension à prestations déterminées ou à cotisations déterminées doivent plutôt être convertis en CRI (Compte de retraite immobilisés).
Le REER personnel, pour sa part, est le type de compte le plus populaire. Contrairement au CELI, le REER offre une diminution du poids fiscal. La cotisation annuelle payée par le titulaire du compte est déductible d’impôt et les profits générés ne sont pas imposables. Ce n’est qu’au moment de retirer l’argent que les impôts devront être payés. C’est pour ça qu’on parle d’un régime de REPORT d’impôt. Cette caractéristique du régime enregistré peut être plus qu’avantageuse, puisqu’au moment de la retraite, le revenu annuel de son propriétaire sera, très probablement, inférieur.
Cotiser à un REER peut être intéressant dès la vingtaine, grâce au régime d’accession à la propriété (RAP) et au régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Le RAP permet de retirer 25 000$ du REER pour aider à financer l’achat ou la construction d’une première maison. Ce montant est lui aussi, non imposable. Il n’entraine des frais que dans la mesure où il n’est pas remboursé dans les 15 années suivant le retrait. De même, le REEP permet le retrait de 20 000$ utilisable pour payer ses études. Le propriétaire du compte doit être étudiant à temps plein pour être admissible au REEP. Le plus intéressant est qu’il est possible de répéter l’opération autant de fois que souhaité, du moment que le dernier retrait a été remboursé dans l’année précédente.
Le troisième type de régime enregistré: le REER conjoint s’adresse aux couples dont l’un des deux génère un revenu nettement supérieur à l’autre. Dans un tel cas, le REER est inscrit au nom du conjoint au revenu plus faible, mais c’est le second qui y cotise. Admettant le fait que le conjoint au salaire élevé possède déjà un REER personnel, l’ajout d’une seconde cotisation, tout aussi déductible d’impôt que la première, diminuerait encore davantage son imposition.
Si vous ne convertissez pas votre REER en FERR, vous serez obliger de le faire à 71 ans. Le CELI, qui ne connait pas de restriction relative à l’âge, serait, alors, peut-être à considérer comme véhicule d’épargne.