Samedi dernier, en passant à côté du jardin public de Rufisque, j’étais étonné de voir autant de monde, des passants, assister à un mariage en plein air (comme l’on regarde un spectacle). « La nature ayant horreur du vide, les mariages deviennent des spectacles artistiques dans nos espaces public maintenant » me suis-je dis avec un pincement au cœur. Une situation qui m’amène à croire que CULTURELLEMENT cette ville ne vit plus. Rufisque perd sa singularité sur le plan culturel. Il ne s’y passe plus grand-chose de nouveau ou d’original: elle fascine moins, elle n’étonne plus. Nous nous battons certes, pour renverser cette tendance, mais nos efforts sont hélas, assimilables à un grain de sable dans l’océan.
Les nombreuses années sans réelle politique culturelle, ont contribué à précipiter la décadence de cette ville dans une ruralisation sans précèdent. Il est temps de faire le constat et tirer les leçons de cette situation. A nos autorités je dis la culture, ce sont les gens qui la font. Les artistes, bien sûr, dont il faut aider à garantir les rémunérations. Mais aussi tous ceux qui ont une pratique culturelle et/ou artistique. Loin des strass et des paillettes, de l’évènementiel sans lendemain, le monde de la culture est avant tout un monde économique varié d’autant de savoir-faire, de techniques, de mots et de symboles que d’hommes et de femmes qui le composent.
Il faut, pour le développement de cette ville que la culture devienne le moteur de la conquête de nouveaux territoires dans l’espace et dans le temps.
PS : La mairie de Rufisque dépense des millions dans le secteur éducatif, mais elle ignore certainement que rien ne peut se faire éducation artistique !