House of Cards (US) // Saison 2. Episodes 5 et 6. Chapter 18 / Chapter 19.
Je dois avouer que j’ai fais une très grosse bêtise en regardant ces deux épisodes. En effet, sans le vouloir je me suis retrouvé à regarder l’épisode 2.06 avant l’épisode 2.05. J’étais tellement
déçu d’avoir vu cet épisode avant l’autre. Surtout que du coup, j’avais du mal à comprendre ce qui se passait dans « Chapter 19 ». Je m’étais dit que j’avais dû louper
un épisode alors que je n’avais prévu que d’en regarder deux aujourd’hui. Mais mon appréciation de ces deux épisodes est du coup très différente. D’un côté j’ai cru que « Chapter
19 » était confus et écrit de façon très étrange, puis de l’autre « Chapter 18 » m’a de ce fait paru un peu trop simpliste. Alors certes, il y a largement
de quoi faire ici et là au travers des personnages de House of Cards, notamment dans les intrigues épisodiques mais je dois avouer que d’un point de vue de la trame de la saison,
j’ai eu du mal à remettre tous les morceaux dans le bon sens. Je vais donc être particulièrement indulgent cette semaine. J’ai de toute façon beaucoup aimé les jeux qui se jouent à droite et à
gauche mais j’aurais forcément aimé voir tout cela dans le bon ordre. Surtout que, une fois que l’on a remis le tout dans le bon ordre, ces deux épisodes sont certainement les plus réussis de la
série depuis le début de la saison 2.
Ce que j’ai beaucoup aimé dans un premier temps c’est la manière dont House of Cards nous prépare à la chute de notre journaliste. Ce personnage fouille merde n’a pas voulu se
ranger comme Janine et il a donc préféré se ranger du côté de Gavin Orsay. Il se trouve que maintenant il est en prison et qu’il sera très difficile de le faire sortir. Je suppose que Janine va
reprendre l’enquête (c’est en tout cas ce que j’espère car plus de Constance Zimmer dans une série n’est jamais une mauvaise idée). J’ai beaucoup de mal à comprendre cependant ce
que Gavin est supposé faire dans cette série. Le personnage n’apporte finalement que très peu de choses. Mon regard se penche donc sur Janine en espérant que celle-ci prenne le taureau par les
cornes et embrasse son côté fouille merde elle aussi. Car c’est une journaliste, elle ne devrait pas avoir peur (sauf qu’elle a peur de Francis - et elle a bien raison -). Les jeux de pouvoir
dans cette série continuent d’être aussi passionnants que fascinants. Les personnages jouent donc avec leur pouvoir et leur influence afin de montrer qu’ils sont importants. Le tout fourmille de
bonnes idées et des intrigues particulièrement jouissive.
Ce que j’aime dans cette confrontation c’est à quel point Francis n’a aucun égard envers Tusk. C’est d’ailleurs réciproque mais l’un a plus de pouvoir que l’autre et du coup, c’est d’autant plus intéressant à mon humble avis que l’on ne pourrait le penser. Pendant ce temps, Claire continue d’être la vraie partner-in-crime de Francis. Elle veut avoir le soutien de la première dame. Elle est presque pire que son mari parfois cette femme, car au fond derrière ce sourire malicieux se cache tellement de choses. Mais House of Cards ne veut jamais trop en dire sur elle, du coup elle se révèle d’épisodes en épisodes. Son petit déjeuner à la Maison Blanche était divin, une belle occasion pour Claire de montrer encore une fois qu’elle n’est pas la femme du Vice Président mais qu’elle est quelqu’un qui a également du pouvoir, capable de manipuler son monde afin de trouver quelques associés ici et là. Le but des Underwood est clair de toute façon : c’est la Présidence. Mais dans quel but ? Car Francis pourrait certes être Président mais je ne pense pas que cela soit pour faire le bien du coup je me demande vraiment dans quel but. On a l’impression que House of Cards nous emmène vers une immense conspiration dont on ne connait pas encore les aboutissants.
Finalement, malgré ma petite erreur de visionnage, ces deux épisodes étaient passionnants. Il y a même de la place pour Stamper c’est dire. Mis en scène par John David Coles (réalisateur d’épisodes de séries par ci par là), ces deux épisodes fonctionnent surtout grâce à l’écriture de ses scénaristes. A commencer par Kenneth Lin pour « Chapter 18 », un épisode brillant de bout en bout et puis John Makiewicz (Dr House, Mentalist) pour « Chapter 19 ».
Note : 10/10 et 8.5/10. En bref, deux solides épisodes de House of Cards.