À l’origine sorti sur tablettes Surface pour attirer les gamers, Halo : Spartan Assault a ensuite été porté sur PC (Windows 8 uniquement), puis sur Xbox One en décembre 2013 et enfin sur Xbox 360 fin janvier 2014. Destiné principalement aux fans de l’univers Halo (dont je fais partie), ce nouvel épisode de transition va-t-il vous faire patienter jusqu’à la sortie d’Halo 5 ? Pas sûr…
Question de point de vue
Certaines missions impliquent la protection de cibles des Covenants.
La première chose qui frappe quand on lance la mission initiale du jeu, c’est la vue sur l’action. Pas question d’un énième FPS ici, Halo : Spartan Assault se joue en vue du dessus, à l’instar de Dead Nation ou, pour prendre une référence plus lointaine, du deuxième niveau de Super Probotector sur Super Nintendo. C’est un choix de gameplay différent qui déstabilise au début… et à la fin aussi en fait :/
L’angle de vue est quasiment à la verticale et la caméra est positionnée assez loin de l’action. On remarque quand même le soin apporté par les graphistes sur tous les éléments du décor, naturels comme artificiels, même si, forcément, ils sont un peu moins détaillés que dans Halo 4. Les différences entre les versions Xbox 360 et Xbox One ne sautent pas aux yeux, mis à part, comme dans beaucoup de jeux disponibles sur les deux supports, des effets de lumière bien mieux gérés sur la petite dernière.
L’éloignement de l’action rend également difficile de distinguer certains types d’ennemis entre eux, les éléments du décor utilisables, ou même tout simplement quelle créature est en train de vous canarder… De plus, l’identification aux héros est quasi nulle avec une vue aussi lointaine ; on dirige deux soldats parmi d’autres, on n’est pas dans la peau d’un héros de guerre de la trempe de Master Chief.
Un gameplay pas optimal
La conduite des véhicules est plutôt délicate en vue du dessus.
Le choix de la vue aérienne implique du changement au niveau du gameplay par la force des choses. Halo : Spartan Assault garde quelques bases communes au reste de la série, comme le tir avec la gâchette RT ou le changement d’arme avec le bouton Y. Pour le reste, vue du dessus oblige, il n’y a plus de visée ciblée, on doit utiliser le stick droit pour orienter son tir. Ce n’est pas toujours évident vu le manque de précision de la chose, surtout si vous êtes un gros bourrin comme moi ^^. Ce principe fonctionne sûrement très bien sur un écran tactile ou avec une souris mais au stick, l’amplitude des mouvements trop large empêche de bien viser au millimètre. À cause de cela, on se retrouve le plus souvent à quitter sa couverture et s’approcher des adversaires, jusqu’au corps-à-corps parfois, histoire d’être certain de ne pas les rater et épargner des munitions, que l’on a déjà connues plus abondantes.
Un autre choix incompréhensible pour moi est la non-utilisation du bouton A, pourtant situé sous le pouce quand on tient le pad dans une position « naturelle » (faites attention à cela quand vous prenez une manette Xbox 360, vous verrez). Certaines fonctionnalités sont, pour moi, attribuées de manière plutôt étrange aux boutons, comme l’activation d’interrupteurs (X), le déclenchement du mod d’armure (LB) ou le coup de crosse au corps-à-corps (RB), autant d’actions qu’il me semble plus naturel de faire avec le bouton A… J’avoue que même après plusieurs heures de jeu, il m’arrive encore de m’emmêler les pinceaux dans le feu de l’action et de recharger quand je veux frapper ou de lancer une grenade par erreur dans la direction opposée aux Covenants.
Le scénario, ça dit quoi ?
Les ennemis sont très nombreux et déferlent par vagues.
Soyons francs, le scénario mis en place pour cet épisode Spartan Assault n’est qu’un prétexte à l’action pendant 60% du jeu. Le pitch de base est simple, une secte Covenant ne respectant pas le cessez-le-feu conclu à la fin d’Halo 3 décide d’attaquer un centre de recherche de l’UNSC pour mettre la main sur des artefacts Forerunner cachés dans le sous-sol. Évidemment, la Terre envoie des troupes accompagnées de Spartans pour régler le problème.
Vous dirigez deux d’entre eux, Palmer et Davis, dans une succession de batailles dont la durée n’excède pas les dix minutes. Des missions certes courtes mais particulièrement intenses, les Covenants vous tombent dessus par paquets de douze quasiment sans discontinuer, vous n’aurez vraiment pas le temps de pavaner une fois déployé sur le terrain. La progression est assez rapide et les quelques mini-rebondissements sont plutôt prévisibles quand on a déjà joué à d’autres épisodes de la saga Halo. Au total, le soft propose trente niveaux, découpés en six missions, les cinq du jeu d’origine et le DLC « Hydra » inclus ici dès le départ. Une très bonne initiative de la part de Microsoft et 343 Industries
Co-op en ligne décevant
Les missions co-op sont orientées à 100% vers l’action
Une des grandes forces de la série Halo, c’est son mode coopératif qui permet à deux, trois ou quatre joueurs de faire équipe pour laminer du Covenant dans la joie et l’allégresse. C’est particulièrement jouissif et amusant de progresser dans l’aventure avec un groupe de potes. Pas totalement convaincu par le jeu en solo, j’espérais transcender l’expérience en parcourant les niveaux à la chaîne avec un pote, comme sur tout bon Halo qui se respecte. Hélas, ce n’est tout simplement pas possible ici
Les deux premières font penser au mode Horde de Gears of War. Vous et votre équipier devez survivre un peu plus de cinq minutes face à des assauts répétés et de plus en plus violents de Floods et autres créatures parasitées. Les deux suivantes utilisent le principe du « Search, Destroy, Get Out » : vous infiltrez une structure Forerunner envahie par les Floods pour y faire pêter une ou plusieurs structures et devez ensuite vous en échapper. Enfin, la dernière mission se rapproche du principe du mode Survie de Gears Of War Judgment. Vous devez défendre successivement trois piliers de transmission contre les forces ennemies (toujours des Floods), reculant à chaque fois que l’un d’eux est détruit. Voilà, c’est tout, les missions durent moins de dix minutes chacune mais sont difficiles à réussir du premier coup. Comptez au maximum 1h15 de jeu pour en venir à bout… Si vous aimez les défis et les succès, vous y reviendrez pour tenter de décrocher toutes les médailles d’or et atteindre le nombre de kills requis pour augmenter votre gamerscore. Les autres n’y toucheront probablement plus jamais…
LordSuprachris
Halo : Spartan Assault : fan-service assumé ? LordSuprachrisEvaluation
Conclusion : Ce portage de Halo : Spartan Assault sur consoles était fort attendu par beaucoup de joueurs. S’il ravira certainement les fans hardcore de la série en attendant Halo 5, il risque de laisser tous les autres joueurs sur leur faim. Ses qualités indéniables n’occultent malheureusement pas ses deux principaux défauts : un gameplay mal adapté et un mode co-op sans le moindre intérêt.
3.5
Pas convaincu...
Xbox 360
Publié le 1 mars 2014 par LordSuprachris
0Halo : Spartan Assault : fan-service assumé ?
À l’origine sorti sur tablettes Surface pour attirer les gamers, Halo : Spartan Assault a ensuite été porté sur PC (Windows 8 uniquement), puis sur Xbox One en décembre 2013 et enfin sur Xbox 360 fin janvier 2014. Destiné principalement aux fans de l’univers Halo (dont je fais partie), ce nouvel épisode de transition va-t-il vous faire patienter jusqu’à la sortie d’Halo 5 ? Pas sûr…
Question de point de vue
Certaines missions impliquent la protection de cibles des Covenants.
La première chose qui frappe quand on lance la mission initiale du jeu, c’est la vue sur l’action. Pas question d’un énième FPS ici, Halo : Spartan Assault se joue en vue du dessus, à l’instar de Dead Nation ou, pour prendre une référence plus lointaine, du deuxième niveau de Super Probotector sur Super Nintendo. C’est un choix de gameplay différent qui déstabilise au début… et à la fin aussi en fait :/
L’angle de vue est quasiment à la verticale et la caméra est positionnée assez loin de l’action. On remarque quand même le soin apporté par les graphistes sur tous les éléments du décor, naturels comme artificiels, même si, forcément, ils sont un peu moins détaillés que dans Halo 4. Les différences entre les versions Xbox 360 et Xbox One ne sautent pas aux yeux, mis à part, comme dans beaucoup de jeux disponibles sur les deux supports, des effets de lumière bien mieux gérés sur la petite dernière.
L’éloignement de l’action rend également difficile de distinguer certains types d’ennemis entre eux, les éléments du décor utilisables, ou même tout simplement quelle créature est en train de vous canarder… De plus, l’identification aux héros est quasi nulle avec une vue aussi lointaine ; on dirige deux soldats parmi d’autres, on n’est pas dans la peau d’un héros de guerre de la trempe de Master Chief.
Un gameplay pas optimal
La conduite des véhicules est plutôt délicate en vue du dessus.
Le choix de la vue aérienne implique du changement au niveau du gameplay par la force des choses. Halo : Spartan Assault garde quelques bases communes au reste de la série, comme le tir avec la gâchette RT ou le changement d’arme avec le bouton Y. Pour le reste, vue du dessus oblige, il n’y a plus de visée ciblée, on doit utiliser le stick droit pour orienter son tir. Ce n’est pas toujours évident vu le manque de précision de la chose, surtout si vous êtes un gros bourrin comme moi ^^. Ce principe fonctionne sûrement très bien sur un écran tactile ou avec une souris mais au stick, l’amplitude des mouvements trop large empêche de bien viser au millimètre. À cause de cela, on se retrouve le plus souvent à quitter sa couverture et s’approcher des adversaires, jusqu’au corps-à-corps parfois, histoire d’être certain de ne pas les rater et épargner des munitions, que l’on a déjà connues plus abondantes.
Un autre choix incompréhensible pour moi est la non-utilisation du bouton A, pourtant situé sous le pouce quand on tient le pad dans une position « naturelle » (faites attention à cela quand vous prenez une manette Xbox 360, vous verrez). Certaines fonctionnalités sont, pour moi, attribuées de manière plutôt étrange aux boutons, comme l’activation d’interrupteurs (X), le déclenchement du mod d’armure (LB) ou le coup de crosse au corps-à-corps (RB), autant d’actions qu’il me semble plus naturel de faire avec le bouton A… J’avoue que même après plusieurs heures de jeu, il m’arrive encore de m’emmêler les pinceaux dans le feu de l’action et de recharger quand je veux frapper ou de lancer une grenade par erreur dans la direction opposée aux Covenants.
Le scénario, ça dit quoi ?
Les ennemis sont très nombreux et déferlent par vagues.
Soyons francs, le scénario mis en place pour cet épisode Spartan Assault n’est qu’un prétexte à l’action pendant 60% du jeu. Le pitch de base est simple, une secte Covenant ne respectant pas le cessez-le-feu conclu à la fin d’Halo 3 décide d’attaquer un centre de recherche de l’UNSC pour mettre la main sur des artefacts Forerunner cachés dans le sous-sol. Évidemment, la Terre envoie des troupes accompagnées de Spartans pour régler le problème.
Vous dirigez deux d’entre eux, Palmer et Davis, dans une succession de batailles dont la durée n’excède pas les dix minutes. Des missions certes courtes mais particulièrement intenses, les Covenants vous tombent dessus par paquets de douze quasiment sans discontinuer, vous n’aurez vraiment pas le temps de pavaner une fois déployé sur le terrain. La progression est assez rapide et les quelques mini-rebondissements sont plutôt prévisibles quand on a déjà joué à d’autres épisodes de la saga Halo. Au total, le soft propose trente niveaux, découpés en six missions, les cinq du jeu d’origine et le DLC « Hydra » inclus ici dès le départ. Une très bonne initiative de la part de Microsoft et 343 Industries
Co-op en ligne décevant
Les missions co-op sont orientées à 100% vers l’action
Une des grandes forces de la série Halo, c’est son mode coopératif qui permet à deux, trois ou quatre joueurs de faire équipe pour laminer du Covenant dans la joie et l’allégresse. C’est particulièrement jouissif et amusant de progresser dans l’aventure avec un groupe de potes. Pas totalement convaincu par le jeu en solo, j’espérais transcender l’expérience en parcourant les niveaux à la chaîne avec un pote, comme sur tout bon Halo qui se respecte. Hélas, ce n’est tout simplement pas possible ici
Les deux premières font penser au mode Horde de Gears of War. Vous et votre équipier devez survivre un peu plus de cinq minutes face à des assauts répétés et de plus en plus violents de Floods et autres créatures parasitées. Les deux suivantes utilisent le principe du « Search, Destroy, Get Out » : vous infiltrez une structure Forerunner envahie par les Floods pour y faire pêter une ou plusieurs structures et devez ensuite vous en échapper. Enfin, la dernière mission se rapproche du principe du mode Survie de Gears Of War Judgment. Vous devez défendre successivement trois piliers de transmission contre les forces ennemies (toujours des Floods), reculant à chaque fois que l’un d’eux est détruit. Voilà, c’est tout, les missions durent moins de dix minutes chacune mais sont difficiles à réussir du premier coup. Comptez au maximum 1h15 de jeu pour en venir à bout… Si vous aimez les défis et les succès, vous y reviendrez pour tenter de décrocher toutes les médailles d’or et atteindre le nombre de kills requis pour augmenter votre gamerscore. Les autres n’y toucheront probablement plus jamais…
LordSuprachris