Défilés I Christine Phung

C’est bien joli la Haute Couture, mais il faut parfois revenir sur terre et lâcher vos tiares de princesses et vos ailes papillons. Ça tombe bien, c’est la semaine du prêt-à-porter!

Christine Phung avait assuré, dans les pages du Be, qu’elle aurait pris le chemin de l’architecture si elle n’avait pas choisi celui de la couture. Une discipline qui la poursuit si l’on en croit sa dernière collection. Pour sa collection automne hiver, cette diplômée de l’école Duperré a pensé la garde-robe d’une architecte partie pour les sports d’hiver. On adopte définitivement cette paire de ski ornée de cristaux violets. Assez pratique et plus chic que le gilet jaune pour être visible en cas de dégringolade aiguë sur les pistes.

Pas question de « Barbarella à Courchevel »

Mais pas d’inquiétude, il n’est pas ici question de « Barbarella à Courchevel ». Sous sa combinaison, la dite architecte fait la part belle aux formes géométriques et trouve une chouette alternative aux pulls à cerfs tricotés par maman. (Pulls bien trop usés par les hordes de hipsters. ) La maille se mélange élégamment avec des pièces de feutres prune et gris. Dessous, de jolis tops faits de pseudo flocons de neige. Comme on a pas froid aux yeux, on n’hésite pas à tirer une jupe évasée de son sac à dos, histoire de draguer ce cher et tendre moniteur.

Froid oblige, on cache ses jambes dans une paire de collants opaque bordeaux. Mais si vous voulez vous serrer l’abominable homme des neiges, dégainez avec enthousiasme votre veste de lumière dans cette belle série de manteaux avec cristaux intégrés. Enfin, si votre cœur balance plus pour le barman de la station, bloqué dans les seventies, on ne saurait trop vous recommander cet imprimé rose psychédélique, inspiré d’un feu de bois.