Quand le Sushi est revenu de week-end, il s’attendait à trouver le Sel de sa vie dans sa léthargie habituelle, le Sel de sa vie étant peu démonstratif. Quand le Sushi s’était absenté 3 semaines, le Sel de sa vie avait à peine souri en le récupérant à l’aéroport. Alors après 3 jours, le Sushi ne se faisait pas d’illusion. Il prit donc le temps de s’épousseter, de se préparer au sommeil, et s’installa aux côtés du Sel qui le regardait depuis son retour s’affairer sans mot dire.
Le Sushi voulait à la base s’étendre sur l’asphalte et se laisser mourir. Mais une partie du corps du Sel de sa vie se trouvait sur sa part de la couche. Pour une fois, il était inutile de sortir le mètre ruban pour trancher: le Sel était en travers du lit.
Le Sushi s’excusa d’être rentré tard et d’avoir fait veiller le Sel. Le Sushi demanda s’il pouvait récupérer son oreiller afin de laisser dormir le Sel de sa vie le plus paisiblement possible. Le Sushi bailla à s’en décrocher la mâchoire.
Mais dans le noir, il vit soudain un éclat dans l’oeil du Sel de sa vie. Un éclat qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Un éclat qui lui disait sans un mot tout ce qu’il voulait entendre pour être rassuré.
Le Sushi pense encore et toujours qu’il y a des mots qu’on ne dit pas. Il préfère tellement les lire dans un regard. Le fait que son Sel soit peu démonstratif ne fait que rendre ces moments plus précieux.