Par Jean-Pierre Petitguillaume.
Vous aurez donc sans doute remarqué dans ces pages que le président du sénat, Jean-Pierre Bel, n’aime pas le mot système . « Ça fait presque mafieux » dira-t-il. Remercions le au passage car il nous permet de rebondir sur cette formule sans risquer la diffamation. C’est ce système qui l’a nourri au sein depuis qu’il est tout petit. Robert Naudi, Son « joli papa », (Père de sa première épouse) et président du conseil général d’alors, l’avait placé bien au chaud et à l’abri dans un certain nombre de postes. On l’avait même connu Directeur de la communication du conseil général alors qu’il était premier secrétaire de la fédération socialiste de l’Ariège. Alors, vous pensez bien que le système, il le connait.
Mais revenons à notre miraculé. Ce petit monarque a la main sur tout et sur tous. Sur les conseillers généraux d’abord, qui ne mouftent pas, ils n’ont pas intérêt. Cela fonctionne ensuite verticalement: On décide au sommet et les échelons inférieurs n’ont qu’à obéir, qu’ils soient militants et élus municipaux ou simples citoyens. On a pas le droit d’être en désaccord. Ou alors si, mais il ne faut pas que ça se sache.
Profitons de l’occasion pour nous moquer un peu : vous le savez sans doute, en 2015 les conseillers généraux s’appelleront conseillers départementaux. D’où le sceptre de notre seigneur, roi des conseillers des portes manteaux. On s’amuse comme on peut.
Mais voila, les populations et les individus ne se soumettent pas toujours. Seuls ou en groupe (c’est mieux) ils se rebellent et contestent des décisions qu’on veut leur imposer sans débat, On le verra ici.
De Bédeilhac-Aynat à Montferrier en passant par le Prat Long à Tarascon, les élus zélés ont fort à faire. Tiens au fait, si vous souhaitez savoir comment la gestion de votre commune a été appréciée entre 2008 et 2012, (les comptes 2013 ne sont pas encore arrêtés) allez donc voir sur contribuables.Com l’argus des communes. Alors? Top ou Flop? A vous de juger. Les maires ont la possibilité de réagir. Amusez vous bien et bonne lecture.
Jean-Pierre Petitguillaume
Extrait du "Turbulent" de février 2014, journal du Collectif Anti Corruption Ariègeois
De qui se moque-t-on?
par Eliette NOOS
Après Médiapart et l'Express, que les Ariègeois ont eu l'occasion de lire grâce au relais du Turbulent, nous allons à notre tour développer un commentaire sur les affaires qui agitent l'Ariège. Le Turbulent n'étant pas un journal de pouvoir, il ne s'attardera pas sur les luttes et intrigues qui ont lieu, en ce moment même, dans le Landerneau politique local.
Notre journal préfère rester à sa vocation première, la transmission d'informations.
Commençons par Médiapart, qui nous fait découvrir, même si la lettre est tronquée de ses éléments les plus importants, un des motifs de la mise en examen d'Augustin Bonrepaux. On découvre qu’il n'est pas mis en examen uniquement sur le marché fictif du SMDEA mais aussi sur celui de la communauté de communes des vallées d’AX. Le délit serait donc plus grave qu'on ne le pensait car il est double.
Il est regrettable que le journaliste n'ait pas interrogé les deux compères de notre élu départemental, à savoir Pierre Peyronne et Christian Loubet sur les motifs de leur mise en examen à eux. Il serait sage que les entreprises du département et d’ailleurs regardent d’un peu plus près les promesses de marchés sur des chantiers publics du département. Ils devraient les accueillir avec la plus grande prudence...
Continuons ensuite sur l'Express, qui apporte quelques informations supplémentaires sur le CRP CONSULTING dans la gestion de l'eau. Mais là les informations semblent très partielles même si elles ne sont pas fausses. D'abord la dette ne s'élève pas à 47,7 millions € mais à 58,7 Millions si l'on y ajoute les 11 millions d'emprunts votés le 19 décembre 2013 à la quasi-unanimité des délégués. Ce n'est donc pas 4,97 millions à rembourser chaque année mais 6 millions au moins à partir de 2014, ce qui aggrave évidement le tarif de l'eau. Mais le problème n'est pas que financier. Il révèle aussi une défaillance énorme de gestion, voire de gouvernance.
Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, que personne ne connaît sauf Augustin Bonrepaux, pointerait, selon le journaliste de l'Express des fautes de gestion notamment un manque d'anticipation préjudiciable aux ariègeois...
Et même, osons-nous ajouter, du SMDEA tant que Bonrepaux en exercera la présidence. En effet comment, avec 6 millions d'euros à rembourser en annuités, peut-on faire face aux nécessités de l'investissement, qui s'élèvent à 16 millions par an sur plusieurs années? Il faudra bien un jour identifier le responsable de ces erreurs et exiger réparation. D'autant plus que, comme le dit un délégué, le SMDEA est une "parodie" de démocratie.
La prochaine équipe du syndicat devra réparer les erreurs calamiteuses et prendre des mesures drastiques, notamment de réduction du train de vie du conseil d'administration. Le Turbulent suppose aussi que la Commission des appels d'offres devra être modifiée en profondeur.
Pour ce qui concerne le CAPI, l'Express est plus disert alors que Médiapart promet un numéro spécial à ce sujet. Qu’apprend-on sur le CAPI? D’abord que le Trésorier Payeur Général (TPG) c'est à dire le plus haut fonctionnaire du Ministère des Finances du département, avait déposé plainte et que là aussi la Chambre Régionale des Comptes (CRC) n'a rien fait pendant deux ans. Quoi qu’il en soit nous pouvons sans crainte vous promettre des surprises en 2014 sur ce dossier.
Pour finir, rigolons doucement de voir ces messieurs se plaindre de la lenteur de l’instruction. Ils auraient sans doute préféré que leurs cas soient jugés avant les élections municipales. Ben voyons. De qui se moque t’on?
Et le sieur Bel, Jean-Pierre le prénommé, qui déclare sans rire que l’Ariège n’est pas Bolchévique. Ah bon? Heureusement qu’il est là, nous l’avons échappé belle. Ce comique va faire LOLer et MDRiser dans les chaumières ariégeoises.
Eliette NOOS