Qu’on se le dise, si à un moment j’ai été relativement sportive (de nombreuses heures de gym, puis de natation synchronisée par semaine), depuis quelques années le sport et moi on n’était plus vraiment copain. Alors non, je n’ai jamais totalement banni le sport de ma vie (je pense que si cela avait été le cas ma maman m'aurait renié - oui carrément), j’ai toujours eu quelques "rapports" avec ce dernier, notamment à travers quelques séances de piscine (ici), et d'équitation, mais bon.. Voilà quoi.
Et puis au mois de mai dernier, j'ai eu une sorte de déclic, il fallait que je me remette vraiment au sport, que je bouge un peu mon booty car vraiment je commençais à m'essouffler pour un rien, à devenir un peu flasque, bref il fallait que cela change.
Et puis en faisant les boutiques avec ma maman d'amourt au yaourt, je suis tombée folle amoureuse d’une paire de basket, absolument parfaites, qui me correspondaient totalement : rose néon ultra flash.... Sauf que drame en la demeure : c'était des baskets de footing, et ma maman a très vite appuyé là ou ça faisait mal : "cela ne sert à rien d'avoir des chaussures de footing si l'on ne fait pas de footing". Ouaip. Elle est comme ça ma maman.
Sauf que dans le genre têtue et capricieuse, je me pose un peu là, donc bien évidement j'ai acheté ces chaussures (tellement parfaites), et histoire de légitimer un peu mon achat (la fille pas fière du tout, et qui ne campe absolument pas sur ses positions) je me suis dit que j’allais au moins aller courir une fois avec. En même temps le timing était parfait vu que j'avais justement décidé de me remettre au sport....
En rentrant j'ai donc annoncé à mon Barbu qu'il fallait que j'aille chez Décathlon m'acheter des affaires de footing (ba oui, je n’avais rien d’adéquate, et me suis dis que le combo slim/ baskets ou shorty/ baskets ça n’allait pas forcément le faire) car dimanche j'allais aller courir avec lui et ses copinoux à la base UCPA, et que moi aussi j'allais faire le tour du lac de la base, avec eux.
Après ces achats, j’ai eu quelques jours de battement, pour réfléchir, flipper, et me rendre compte que je n’allais jamais réussir à faire ce foutu tour du lac.
Le jour J, c’est limite la boule au ventre que je me suis levée et que j’ai annoncé à mon Barbu que non, vraiment, je n’y arriverai pas, que le lac était trop grand, moi trop grosse, qu'en plus il faisait pas méga beau, que j'allais salir mes chaussures (?!) etc. .... Ultra pédagogue (quand il voit que vraiiiiiiment je flippe à mort, il endosse son costard de Super Héro) mon Barbu m’a expliqué que si j’allais y arriver, que tout était dans la tête, et qu’on avait qu’à partir chacun de notre coté, lui avec les copinoux, moi toute seule, comme ça no pression pour moi, je pourrais m’arrêter quand j’en aurai envie. Adorable, je vous dis.
Après avoir avalé deux bananes et quelques dattes, enfilé mes supers chaussures trop coolos, mon pantalon de footing qui me fait des fesses de folie (limite parfois j'ai envie de le mettre et sortir avec ... juste comme ça... parce qu'il me faisait de jolies fesses), hop hop croco direction le lac. Comme mon Barbu me l’avait proposé nous sommes partis chacun de notre coté, lui avec les copinoux, moi avec mon i pod sur les oreilles, the clash à fond.
Résultat ? Très honnêtement lors de cette première séance j’ai cru mourir. J’ai tenu bon, j’ai fait 4 km, me suis avachie dans la voiture, les jambes flageolantes, le corps entièrement trempé (non je ne suis pas tombée dans le lac, disons juste que mon corps n’ayant plus l’habitude de faire un sport aussi intense que la course à pied a juste un peu pété un plomb…), et une envie de vomir de folie…. Mais qu’est ce que j’étais fière de moi… Non je n’ai pas fait le tour du lac (6.5 km), j’en ai simplement fait une partie, à mon rythme, puis j’ai fait demi tour, toujours à mon rythme… Limite ce jour là j'étais tellement contente et fière de moi qu'on aurait dit que je venais de décrocher le prix Nobel de la paix...
Par contre, je ne vais pas vous mentir, le lendemain c’est bien simple mon corps n’était que douleur… De mes orteils à mon cou je n’avais que des courbatures/ douleurs intenses. Certes sur le coup je me suis dit que plus jamaiiiiis de ma viiiiiie je n’irai courir, que c'était vraiment trop douloureux, mais au final, j’y retourne à présent toutes les semaines avec plaisir. Oui, toute les semaines.
La première séance fut la plus dure, la deuxième fut éprouvante (j’ai couru avec ma maman – qui court trois fois par semaine depuis des mois – j’ai faillit mourir : courrez toujours à votre rythme, ne tentez pas de suivre quelqu’un), la troisième fut trankilou, la quatrième…. Bref, si vos séances de footing sont régulières, que vous y allez à votre rythme, cela ira de mieux en mieux, même si lors de la première séance vous pensez que vous allez mourir de douleur/chaleur/épuisement…
Quelques points :
* Les baskets/ la tenue : Si on écoute les gens, le footing c’est un sport qui ne coute rien du tout, et que donc le premier venu, peut un soir, sur un coup de tête, chausser ses baskets et aller courir : NON.
On pourrait croire au premier regard que c’est aussi simple que ça, mais non, la course à pied est un sport extrêmement traumatisant pour votre corps tout entier et vos articulations, il faut donc des baskets adaptées, et de bonne qualité (les baskets à la semelle ultra fine, sans amortis, on oublie). Comme je vous le disais, j’ai des chaussures faites spécialement pour le footing, ultra légères, avec des semelles ultra souples, et qui amortissent bien les mouvements, je les ai payées une centaine d’euros, contre 30 euros pour le reste de ma tenue. Ma tenue est toujours identique : un pantacourt moulant (qui ne me gène pas dans mes mouvements, et que je ne sens pas du tout), un tee-shirt (j’en ai un noir décathlon spécial footing, mais quand je ne le trouve pas, je prends n’importe quel tee-shirt de ville, je m’en fiche un peu), et des chaussettes spéciales course. Oui je vous assure que cela existe, elles sont ultra moulantes (mais elles ne serrent pas) pour éviter le risque d’ampoules avec les frottements, et ont des espèces de rembourrages à certains endroits. Et elles sont roses. Manque plus que les paillettes et elles seraient parfaites.
Niveau nourriture :Avant : Personnellement je ne cours jamais le ventre vide, la course à pied est quand même un sport assez complet et physique, qui table sur l’endurance, et mon corps à besoin « d’essence » et d’énergie pour fonctionner. Je déjeune donc systématiquement avant d’aller courir, une heure avant, et je mange systématiquement la même chose : deux (ou trois) bananes et quelques dattes.
Après : une fois de retour à ma voiture, la première chose que je fais, avant même les étirements, c'est de boire de l'eau, histoire de réhydrater mon corps. Après mes étirements je rebois, en quantité un peu plus importante. De retour chez moi : là je vous avoue que cela varie, cela dépend de l'heure qu'il est et si j’ai faim ou pas, en règle général je me fais soit un immense jus d’oranges frais (genre 400 ml à la centrifugeuse), soit je mange quelques fruits. Conseils en vrac :
1) En règle générale je ne vais pas courir seule, je vais la grande majorité du temps (9 fois sur 10) au lac avec quelqu’un (ma maman, mon Barbu ou les copinoux), ce qui fait que bon, on se surveille quand même mutuellement, sans compter sur le fait que j’y vais toujours à des heures « grand public », où il y a beaucoup de monde.
Si jamais j’y vais seule, j’avertie toujours quelqu’un, je passe un appel lorsque je sors de ma voiture, et un autre lorsque je termine mon footing (avant même mes étirements), on entend trop d’histoires macabres en ce moment, et je ne prends donc aucun risque. Au même titre, si je cours seule, je ne cours pas dans les sous-bois, mais préfère une grande allée goudronnée, de l’autre coté du lac, où les mamans et papas jouent avec leurs enfants et/ ou promènent leurs chiens… Cela ne veut rien dire nous sommes d’accord, mais c’est quand même plus sécurisant.
2) L’i-pod est un bon moyen pour ne pas voir défiler les kilomètres, et vous donner un peu d’entrain. J’ai couru une fois sans : plus jamais ! J’ai eu l’impression que les kilomètres étaient méga longs, que je souffrais plus que d’habitude, alors qu'en fait non, c’était juste que je n’avais rien pour faire « diversion » et que je ne me concentrais que sur les sensations que j’éprouvais.... idem, il faut penser à changer sa Play List souvent, pour ne pas se lasser.
3) Personnellement je ne cours pas « avec » quelqu’un, j’ai tenté l’expérience plusieurs fois, et vraiment je n’y arrive pas du tout, on a une certaine pression, et sans s’en rendre compte on accélère un peu notre rythme, cela ne se voit pas les premiers kilomètres, mais sur le long terme on se fatigue beaucoup plus vite « pour rien ».
4) Je ne force jamais. Enfin si quand même, mais pas « trop ». Faire du sport c’est se dépasser, se surpasser et repousser ses limites, mais ce n’est pas forcer comme un malade quitte à se faire un claquage, ou tomber dans les pommes. Si vraiment un jour « je ne le sens pas », c’est « un jour sans » et bien je ne force pas, je cours plus lentement, fais moins de kilomètres et puis voilà.
5) La régularité. Ouimon petit, c’est la règle de base (avec avoir de bonnes chaussures, et prévenir d’où on court, quand, et pendant combien de temps). Plus vous allez courir, plus votre corps va s’habituer à faire ce type d’effort, plus vous courrez longtemps et moins vous souffrirez. C’est d’ailleurs assez hallucinants les progrès que l’on peut faire d’une séance à l’autre, à partir du moment où l’on est régulier (à savoir minimum une séance par semaine, et non pas 2 séances en deux jours, plus la suivante 10 jours après et encore la suivante trois semaines après)…
6) La tenue : il faut avoir de bonnes baskets ok, mais aussi une tenue dans laquelle on se sent à l'aise, qui ne nous gène pas, et qui est légère.
7) Bonus : le Père Noël m'a apporté cette année une montre Garmin, spéciale footing. Non seulement elle est rose (donc parfaite), mais en plus elle m'est tellement utile ! Elle fait GPS, vous donne le nombre de Km parcourus, de Kcal brulées, votre temps par Km .... Elle est idéale pour progresser. Alors bien sûr c'est un bonus, ce n'est absolument pas obligatoire d'avoir une montre de la sorte pour courir, surtout si on débute, mais au fur et à mesure des courses c'est motivant de voir son évolution, son temps de courses qui augmente et son temps par Km qui diminue. C'est du bonus nous sommes d'accord, mais j'aime beaucoup. Si ce genre de truc vous tente, mais que mettre 100 euros dans une montre ce n'est pas possible, sachez que si vous courrez avec votre i phone vous pouvez télécharger l'application Runstatic ou Runkeeper qui sont apparemment pas mal du tout !
Pour conclure je dirais que la course à pied, c'est physique, c'est penser mourir à la première séance, et puis tout compte fait y retourner quand même... C'est un sport assez solitaire, mais qu'est ce que ça fait du bien de voir que petit à petit on gagne des kilomètres, qu'on gagne de l'endurance, et puis on se vide a tête, on ne pense plus à rien, on court, et c'est tout... Puis cette sensation de bien être à la fin de chaque course... Magique .... ♥♥