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La chapelle des damnés par Samuel Gance

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir

Mon premier roman, Anton ou la trajectoire d’un père, pouvait également être qualifié de noir par certains côtés. D’abord parce qu’il y avait du sang et des larmes (c’est classe comme expression hein ?). Et puis aussi parce qu’il relatait la vie d’un missionnaire Franciscain du Nouveau-Mexique, vêtu de noir de la tête au pied. Mais bon, très honnêtement, il ne rentrait pas stricto sensu dans les critères du roman noir. Pour faire court (comme disait Louis XVI), ça n’était pas un roman noir, et encore moins un polar (bien qu’on y trouvât deux-trois macchabées dans les coins) ! Alors pourquoi vous en parler ici me direz-vous ? Précisément parce que c’est le seul biais que j’ai trouvé pour le faire sur ce site ultra-spécialisé et entièrement consacré au roman noir…
Mais ne zappez pas chers lecteurs, car, en revanche, avec mon second roman, La chapelle des damnés, ça colle en plein ! D’abord le titre (choisi par l’éditeur comme il se doit, car moi j’avais proposé Doux comme l’oubli… c’est dire si ça le faisait moins, niveau noir…). Puis l’histoire ! Celle d’un restaurateur de peintures murales dépressif qui, suite à un drame familial, choisit de partir sur les routes de France pour tenter d’oublier. Il est vite rattrapé par sa curiosité (un bien vilain défaut…) quand, au détour d’une forêt profonde, il découvre ce qu’il croit être une simple petite chapelle perdue. Bien décidé à fouiller dans ce bâtiment qui l’intrigue beaucoup, il s’installe dans le village voisin, peuplé de personnages étranges et hauts en couleurs. Aidé par Lucy, une jeune punkette pas farouche, il révèle les terribles secrets du temple, enfouis depuis des siècles, et qui l’amèneront aux confins de sa propre raison.
Le récit commence par une enquête archéologique des plus classiques. Un peu de sensualité et d’humour pour corser l’affaire, et puis l’atmosphère s’obscurcit, pour devenir de plus en plus oppressante au fil des pages.
Avec ce bouquin, je me suis replongé avec délectation dans mes premières amours d’adolescent où, entre un Stephen King et un bon vieux San-Antonio, je m’essayais à l’écriture de nouvelles d’épouvante.
D’épouvante pure, par contre, il n’est pas question dans ce livre… Enfin, pas tout à fait. Disons plutôt qu’il s’agit d’un polar ésotérique flirtant avec le fantastique. Angoisse et mystère seront au rendez-vous (en tout cas, ils ont été convoqués en bonne et due forme). Un authentique roman noir donc, d’ailleurs l’éditeur Ex-Aequo l’a classé dans sa collection rouge… C’est assez dire !


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