L'anneau de Moebius, par Franck Thilliez

Publié le 28 février 2014 par Clarabel

J'ai réalisé, un peu tardivement, que j'avais DÉJÀ lu cette histoire, sauf qu'il ne m'en était resté que de très vagues souvenirs ! Pour ma défense, il faut reconnaître que l'histoire s'appuie sur un scénario invraisemblable, à propos de théories insensées sur les voyages spatio-temporels, mais surtout concernant des rêves, qui seraient à la fois des visions et des prémonitions. Un synopsis digne d'un épisode de la Quatrième dimension. ♥
Stéphane Kismet fait donc des cauchemars où il se voit traqué par la police, accusé d'un crime sur une petite fille. Comprenant qu'il peut peut-être changer le cours de son destin, il se lance sur la piste de son futur hypothétique. En parallèle, Victor Marchal, qui débute dans la PJ, est confronté à sa première enquête ardue : un tueur en série, des scènes de crime insurmontables, des victimes à la pelle, tout ça grouillant dans un milieu abject et sordide.
Chassé-croisé infernal, canevas serré et impitoyable, le roman est épuisant à suivre, mais aussi absolument bluffant. On s'y perd un peu, c'est sûr, mais le rythme vif du récit nous rend tout bonnement accro. Je suis sortie de cette lecture complètement éreintée, et honteuse de ma fascination morbide. Quelque part, ce livre m'a fait penser à la série de films - Destination finale - dans lesquels les personnages se débattent pour contrer leur destin, auquel ils ne pourront JAMAIS y échapper. C'est flippant, flippant, flippant.
Ce cher monsieur Thilliez se donne à coeur joie dans la description de scènes nauséeuses, de quoi heurter la sensibilité des lecteurs, je constate surtout que c'est de plus en plus une marque de fabrique chez nos auteurs français (Maxime Chattam, Karine Giebel...). Dans l'entretien accordé à l'équipe d'Audiolib, Franck Thilliez explique que c'est probablement dû à l'influence des films comme Seven ou Le silence des agneaux. En clair, nous appartenons à une génération marquée au fer rouge, en quête d'émotions fortes, et qui pousse à bout cet attrait pour l'inexplicable. Tant pis, j'assume. ;o)

Audiolib, février 2009 - texte intégral lu par Philippe Allard (durée : 13h 30) / en format poche chez Pocket, janvier 2011 pour la présente édition

Note sur l'Audiolib : L'interprétation toute en tension de Philippe Allard accompagne l'auditeur dans cette vertigineuse plongée dans un temps devenu réversible. Suivi d'un entretien exclusif avec l'auteur.