28/02 La Crimée, « tremplin » pour les menaces Russes.

Comme on pouvait s'y attendre, c'est dans la Crimée, pratiquement totalement russophone et point d'attache essentiel de la marine de guerre russe, que Vladimir Poutine fait son Popeye et fait bander ses biceps.Évidement, mettre ses troupes en état d'alerte n'est pas déclarer la guerre et, pour l'instant, il semble peu probable que la Russie cède à la tentation d'une incursion militaire directe. Même si une « excuse » se met peu à peu en place, qui pourrait prendre la forme d'une demande d'aide de Ianoukovitch, que les russes considèrent encore comme le président « légal » de l'Ukraine, pour se défendre contre un « coup d'état »

Ou d'une tentative "spontanée" d'indépendance de la Crimée...

La presse, principalement européenne, titre partout le risque de ces gesticulations : «Intimidations russes à la frontière ukrainienne », « Moscou attise les tensions en Crimée », « Poutine montre ses muscles ».Cette montée de température se produit sur fond d'affrontements entre partisans et opposants au nouveau gouvernement provisoire ukrainien, pendant que des officiels russes de deuxième niveau « préviennent l'Ukraine qu'elle (la Russie) interviendra si l'intégrité physique ou la vie des Russes devaient être menacées dans le pays » Une crainte se fait jour, donc,  de voir renaître une tendance (plus ou moins "suggérée") de la Crimée à l'indépendance, revenant à son très vieux passé de Khanat de Crimée ou de « république indépendante » de la période URSS. Entre temps, des hommes armés ont hissé le drapeau russe sur le toit du parlement de la capitale, Simferopol.Pour tenter de parer aux excès, M. Kerry déclare, au nom des États-Unis : "Pour un pays qui s'est si fréquemment exprimé contre une intervention étrangère en Libye, en Syrie et ailleurs, il est important pour lui de tenir compte de ces mises en garde", Bref, pour le moment, une tension majeure qui, comme aux marionnettes, place chaque figure dans le rôle qui lui est assigné.
Ensuite, après avoir vérifié l'état des dents de chaque acteur, on se met autour du feu de camp et on parle, avant que les esprits s’échauffent davantage ?Pour le calumet de la paix c'est encore un peu tôt, en espérant que ce sera la suite normale entre adultes conscients.

Et que les Ukrainiens ne perdront pas trop de dents dans les échanges "amicaux" qui auront lieu sous le regard de la "communauté internationale"© Jorge