Beady Eye, le groupe mené par Liam Gallagher avec le reste d’Oasis faisait sa première date parisienne de 2014 sur les planches du Bataclan. Malgré des albums discutables, le groupe a livré une très bonne prestation, avec un très gros son et un doux parfum de nostalgie.
Beady Eye à la mode anglaise
Une entame parfaite
L’entame est énergique et parfaitement boostée par des titres comme Face The Crowd ou Four Letter Word. Le public scande « Liam, Liam, Liam » entre chaque morceau. Excellente ambiance. Sur Soul Love, la voix de Liam est plus rocailleuse que jamais, et franchement, on adore, d’autant plus que la version live nous épargne les 2 minutes de couches sonores dispensables de l’album. Vient alors Wonderwall, après Shine A Light et le joli Iz Rite. Et là, chacun sent que son smartphone doit immortaliser ce moment pour la postérité ! Au final, je trouve que la version délivrée est tout à fait honnête, mais pas mémorable, Liam ne tenant pas trop la note sur les « maybeeeeee« . Assez proche de la tournée que Noel avait quittée, remplacé au pied levé par Matt Deighton (en 2000). Sur I’m Just Sayin’ et ses paroles légendaires (1,2,3 you and me, 7,8,9, don’t waste your time) le public répond présent, la fosse bouge bien, contrairement au balcon qui restera assez calme sur tout le concert. Soon Come Tomorrow dévoile quelques problèmes de justesse chez Liam qui pose, statique, les mains dans les poches les yeux fermés sur le solo d’Andy.
De Cigarettes & Alcohol à Gimme Shelter
Peut-être pour mieux se préparer à un Cigarettes & Alcohol dévastateur ! Le public est déchaîné, ça pogote, ça slame et le plancher du Bataclan semble craquer. Chris Sharrock, le « faux-frère de Liverpool », fait voler ses baguettes, Andy et Jay restent néanmoins imperturbables derrière leurs lunettes de soleil. The Roller prend dignement la relève, clip en arrière plan sur les six écrans, embarquant le public avec ce refrain fédérateur qui sonnerait aussi bien dans un stade. Un Don’t Look Back In Anger par Noel n’aurait pas fait mieux ! (euh… à vérifier quand même !) .
Sur Start Anew, tout le monde frappe dans ses mains comme s’il s’agissait d’un classique. Liam déballe à nouveau sa voix rocailleuse comme on aime. Grosses lumières blanches en fond, grosse basse, ou comment donner de la consistance à un morceau très pauvre à la base. Grosses guitares, gros claviers, des « yeah yeah Yeah, oh oh oh » et ça fait le boulot. On notera le point positif de ce morceau : la mise en avant des synthés, son plutôt nouveau pour du Oasis, euh du Beady Eye. Arrive alors l’horrible Bring The Light, ses « Baby Hold On, Baby Come On ». Rien à faire, je trouve ce morceau d’une pauvreté déconcertante. Les Come on poussifs à répétition sur la fin n’y changeront rien.
Le Wigwam de clôture commence comme la première note de Stand By Me, mais il n’en sera rien. Liam s’en va alors que le groupe termine sur cette grosse batterie qui résonne. Deux petites minutes de pause plus tard, le quintette revient pour une reprise de Gimme Shelter des Stones d’excellente tenue.
Vous trouverez de belles photos sur ce blog. Robert Gil, toujours de magnifiques photos !