Il suffit parfois de peu de choses pour que des actions voient le jour, que des opportunités se créent, que des divertissements égaient un instant. C'est souvent, à l'origine, l'implication de passionnés qui permet à une idée de devenir réalité.
A l'origine de ce festival de photographie qui va se dérouler du 13 au 15 juin à Brioude, une poignée de passionnés, je pense à Eric Maillard, Sandrine Chimbaud, Louis Valentin, des brivadois épris de belles images, entre autres choses. seuls et sans soutien particulier...
C'est donc un festival de photographie qui va voir le jour en juin prochain à Brioude, une balade déambulatoire dans la ville pour le plaisir de partager et découvrir de belles images en toute convivialité. Eric m'en avait déjà parlé, nous étions même allés voir ensemble un salon dans la périphérie de Clermont (la semaine de la photo en noir et blanc, à Aubière), jetant autour d'un café quelques idées bien fébriles. L'idée m'avait séduite mais mon orientation professionnelle tournée vers Clermont, différents projets personnels en préparation ou aboutis, ne m'ont pas permis de m'investir comme j'aurais pu le souhaiter dès le départ. Je vois avec plaisir que cette démarche est désormais devenue concrète. L'affiche existe, les dates sont fixées, le site internet va suivre. Bref, la bande de passionnés a su transformer cette idée en réalité. L'occasion pour moi également de faire partager quelques unes de mes productions, chacun ici connaît ma passion pour la photo.
Mais : un festival de photographie, et alors ?
Oui, et alors ? Rien de neuf sous le soleil, devez-vous penser. Certes, mais c'est une occasion, juste avant les vacances, de profiter des photographes présents, d'échanger, de partager aussi. Nous sommes dans une société de l'image, celles-ci nous assaillent de toute part. Je n'ai pas envie ici de philosopher sur la société du paraître où, images, selfies et autres dérivés permettent à chacun de se mettre en scène... ou pas. Il est vrai que l'on passe de moins en moins de temps à lire, on zappe sur internet, on existe sur les réseaux sociaux, on mesure sa popularité à l'aune du nombre de followers. Sans prendre le temps de bien s'imprégner des choses. Parce que l'on est sans cesse sollicité. Dans une immédiateté et une profusion qui nous empêchent de flâner, qui nous sollicitent sans cesse. Perd-on pour autant en qualité d'information, en savoir ? Pas forcément ! Je crois que l'homme s'adapte et le grand pouvoir d’internet est de faire office de mémoire universelle à condition de savoir où et comment chercher les informations. A condition également de prendre le temps.
Alors oui à un nouveau festival de photographie pour passer des moments de plaisirs et de découverte. Une profusion d’images que chacun pourra transformer en farandoles de belles idées, d'étonnements, d'émerveillements pourquoi pas. S'il y a une chose à retenir avec les images, c'est qu'il n'y a pas de vérités immuables, universelles. Par contre il y a, face à une image, des sensibilités, des capteurs sensoriels, des attitudes qui diffèrent d'une personne à une autre. J'ai un ami photographe professionnel en région parisienne qui s'évertue à prendre en photo ce que tout le monde voit mais ce que personne ne remarque, des attitudes, des reflets, des indiscrétions. Finalement, la photo, c'est un vrai partage. Si la démarche photographique est à mon sens, individuelle, la vision que le photographe exprime avec ses images peut trouver ou pas un écho chez le voyeur, dans le sens littéral du terme ; elle a au moins le mérite de montrer le monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi il est impossible d'appréhender un salon ou un festival photo avec des a priori parce qu'il est impossible de savoir ce qu'une image va provoquer chez chacun d'entre nous. De l'émotion ou du rejet, c'est déjà vivre quelque chose. Au-delà des images, un salon photo est avant tout un salon de l'émotion. Et finalement, c'est bien là l'essentiel. Alors, venez vous laisser surprendre en juin prochain.
Le point de ralliement pour le moment c'est "Mur d'images" sur Facebook.