Il y a un an exactement, je vous parlais de son dernier album à l’époque, Me And Armini, qui datait déjà de 2008. Six mois plus tard, un nouveau titre de la belle Islandaise surgissait, dans une version étirée par Andy Weatherhall.
Aujourd’hui, à nouveau six mois plus tard, alors que l’album figure parmi mes disques de 2013 après l’avoir survolé pendant l’automne, je m’arrête enfin sérieusement sur Tookah, dernière production d’Emilíana Torrini.
Si vous aviez écouté le remix de « Speed of dark », vous ne serez pas déçu par l’originale qui, bien que plus courte, vaut mille fois le détour grâce à la voix bien sûr de la chanteuse d’origine italienne par son père, mais aussi et surtout parce que la production y est splendide au point de nous faire oublier très facilement la néanmoins très réussie version remixée du DJ-producteur anglais.
À côté du single, huit autres morceaux (seulement !, direz-vous) poursuivent le voyage de ce Tookah qui ne ressemble pas beaucoup à son prédécesseur tout en paraissant en être une suite logique. En effet, Emilíana chante toujours avec son petit accent islandais sur des paroles en anglais (ce qui la rapproche indéniablement de Björk précisément sur ce détail) et les accompagnements sont tantôt acoustiques (« Blood red», « Caterpillar », « Autumn sun »), tantôt teintés d’éléments électroniques pas toujours évidents à discerner des véritables instruments (« Home », « Tookah »,« When fever breaks »).
Mes préférences vont à « Speed of dark » dont la musique est un mélange de simplicité et d’ambition et la plus électronique de toutes ; à « When fever breaks », morceau de fin qui dure plus de sept minutes et ne s’envole qu’avec légèreté ; à « Elisabet », chanson d’une splendeur indescriptible.
J’ai hâte d’entendre la version deluxe de cet album que je n’espérais pas aussi bon, car avec un titre supplémentaire, ça risque de le faire. Avec plus d’écoutes encore, Tookah aurait peut-être terminé dans le haut de ma liste 2013.