Les habitants de Médiouna n’en peuvent de la décharge voisine et s’oppose au projet d’extension. Ils l’ont fait savoir à travers une pétition disponible sur Avaaz.org.
Les riverains de ce grand dépotoir d’ordures exigent aujourd’hui sa fermeture pure et simple. Pour cause, les effluves de cette décharge atteignent d’autres zones telles que Bouskoura, Nouaceur, l’aéroport Mohammed V et sont parfois sources de plusieurs problèmes respiratoires chez les asthmatiques et les allergiques.
Mais ce qui dérange plus ces riverains, c’est le projet d’extension de la décharge envisagé par la ville. Selon ces derniers, l’extension de 35 ha condamnera le prolongement de l’avenue Mohammed VI. Ils proposent que les lieux soient transformés en espace vert. « La décharge de Médiouna devait être fermée et transformée en parc vert. La commune souhaite aujourd’hui exproprier un terrain voisin et en faire une nouvelle décharge, ce qui condamnera encore une fois cette zone », s’insurge un riverain.
L’autre source de protestation de ces populations est le fait que Médiouna est destiné à recevoir « tous les problèmes épineux » de la ville de Casablanca. Pour preuve, la commune reçoit 3 000 tonnes de déchets chaque jour et est aussi le fief des sans domicile fixe qui sont accueillis au centre social de Tit Mellil. En plus, la province abrite l’hôpital psychiatrique et le centre d’accueil des mineurs ayant commis des délits, tout en disposant du plus grand cimetière de la région du Grand Casablanca.
Pourtant le conseil de la ville campe sur son projet. « Nous allons élargir le site afin d’en faire une décharge contrôlée aux normes internationales en matière de tri, recyclage et traitement des déchets », se défend un responsable.