Passer au crible de modèles informatiques, de vastes bases de données biologiques et génétiques pour identifier les marqueurs les plus fortement prédicteurs de la maladie, c’est l’initiative développée par des chercheurs de l’Université du Michigan, soutenue par la National Science Foundation (NSF) américaine. Cas d’école, le cancer de la prostate et sa détection précoce, un enjeu qui mobilise la recherche, en raison de l’incidence de la maladie et des « imperfections » du test PSA.
Un cas d’école, puisque le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme mais que sa détection entraîne un taux non négligeable de sur-examens, comme la biopsie, ou de sur-traitements, comme la prostatectomie. Ces interventions sur la prostate ne sont pas exemptes d’effets indésirables, tels que l’incontinence, ou d’incompatibilité comme avec le Vardénafil (Plus d’information ici). Ainsi, en France, l’incidence du cancer de la prostate est de 56.800 nouveaux cas par an, et le sur-diagnostic via test PSA touche 10 à 22% des patients. Il s’agit donc de détecter le cancer e plus tôt possible, mais d’identifier les tumeurs réellement évolutives.
Les Drs John Wei et Scott Tomlins, urologues de l’Université du Michigan, travaillent, comme de nombreuses équipes de recherche dans le monde, à l’identification de biomarqueurs -ou signatures biochimiques- dans le sang, l’urine et les tissus, qui puissent constituer des indicateurs fiables d’une maladie évolutive. Mais leur spécificité est d’utiliser des modèles informatiques d’évaluation des biomarqueurs référencés dans de vastes bases de données médicales pour évaluer les prédicteurs les plus efficaces du cancer de la prostate (Cliquer sur vidéo ci-contre).
Détecter et traiter de manière plus personnalisée : Cette nouvelle technique de bio-ingénierie permet non seulement de réduire le nombre d’essais cliniques, donc les délais et les coûts mais aussi d’identifier les marqueurs les plus prometteurs. Au nombre de ces signatures, des mutations génétiques, qui vont non seulement contribuer à détecter mais aussi à traiter de manière plus personnalisée.
Une méthode de bioingenierie qui pourra contribuer à diminuer l’incidence et la mortalité de ce cancer mais améliorer aussi le diagnostic de nombreuses autres maladies.
Source: National Science Foundation Optimization of Screening and Treatment Delivery Systems for Chronic Diseases (Visuels)
Auteur L’équipe de 121doc
Pour en savoir plus avec UroFrance
Pour en savoir plussur le Cancer de la Prostate