Sophie (Mareme Demba Ly) quitte Dakar pour rejoindre à Turin son mari, Abdoulaye (Souleymane Seye N’Diaye) qui est parti à New York, que vient de quitter Mame Amy (Sokhna Niang) la tante de Sophie revenue pour enterrer son mari à Dakar.
Trois villes, trois personnes qui n’en sont pas au même point de leur existence. On passe d’une ville à l’autre comme si c’était la même, si les langues ne différaient pas (l’italien que Sophie doit apprendre, l’anglais qu’Abdoulaye parle un peu, le wolof quotidien dans la famille et les ressortissants du Sénégal, le français partagé par tous les protagonistes). Les trois personnes ne se rencontrent pas mais sont au croisement des histoires. Abdoulaye veut oublier Sophie et risque d’y perdre le lien avec la famille en Afrique, Sophie va accepter d’oublier Abdoulaye et de chercher sa propre vie en Europe, et la tante soutiendra la décision de Sophie de ne pas revenir chez sa mère prenant les uns et les autres à témoin de sa réussite en Amérique.
Elle est venue à Dakar avec son fils Thierno (Ralph Amoussou), qui est né aux USA, et découvre Dakar, comme une part de lui-même inconnue, où il trouvera une fratrie qu'il n'avait pas imaginée et un piano. Autour de ces quatre personnes vont s’organiser des relations nouvelles, on pourrait dire inespérées, quand bien même la réalisatrice n’en fait pas un happy end : tout ne réussit pas à tous, mais chacun, dans sa solitude, dessine avec d’autres solitudes des constellations comme celles que font, dans le ciel, les étoiles (que chante Melody Gardot).