L’aluminium est un métal naturellement présent dans la croûte terrestre. Nous y sommes donc naturellement exposés via l’air, l’eau, la terre et les roches. Egalement utilisé en industrie, il se retrouve ainsi dans nos aliments, nos cosmétiques, et même plus surprenant, dans nos vaccins ! Pourtant l’aluminium n’apporte rien à notre organisme. Au contraire, certains scientifiques le mettent en cause dans certaines pathologies. Alors que sait-on de la toxicité de l’aluminium et où se cache-il ? L’ASEF vous dit tout sur ce polluant omniprésent.
Où se cache-t-il ?
Dans l’alimentation
Etant présent dans notre environnement, l’aluminium se retrouve naturellement dans notre alimentation, en très faibles quantités. Pratiquement toutes les denrées alimentaires contiennent naturellement de l’aluminium même si certaines en contiennent plus que d’autres. C’est notamment le cas du pain, du basilic, du cacao, du thé et des légumes, en particulier les épinards. Mais les aliments peuvent contenir des quantités d’aluminium plus importantes en raison de l’ajout d’additifs alimentaires ou de la contamination par les emballages et ustensiles de cuisine contenant ce métal. Résultat : l'ingestion d'aliments constitue 95% de nos apports quotidiens en aluminium.
Les ustensiles de cuisine
L’aluminium est très utilisé dans les ustensiles car c’est un élément léger et un très bon conducteur de chaleur et d’électricité. Mais, la chaleur facilitant la libération du métal, lors de la cuisson, l’aluminium peut migrer vers les aliments et ainsi les contaminer, d’autant plus s’il s’agit d’aliments acides. En effet, en milieu acide, l’aluminium est présent sous une forme soluble, ce qui facilite sa migration. Ainsi, à titre d’exemple, 100 g de tomates peuvent renfermer 6,5 mg d'aluminium après avoir été cuits et conservés pendant toute une nuit dans un récipient en aluminium. Après cuisson, 100 g de rhubarbe et d'abricots peuvent en contenir respectivement 4 mg et 7 mg.
Privilégiez donc les ustensiles en acier inoxydable ! Si vous avez des casseroles et poêles en aluminium, changez-les tous les deux ans ou dès que celles-ci sont rayées ou abimées...
Les emballages et contenants alimentaires
L'aluminium est extrêmement fonctionnel en tant que matière d'emballage alimentaire car il tolère différentes températures.
Par conséquent, il convient aussi bien aux aliments qui ont besoin d'être surgelés, grillés, cuits ou simplement conservés au frais. Certains récipients sont suffisamment robustes pour contenir des quantités importantes d'aliments, tout en conservant la légèreté qui caractérise l’aluminium. Ainsi, on retrouve l’aluminium dans différents types d’emballages alimentaires comme les boîtes de conserve et les canettes de soda. De la même manière que les ustensiles, l’aluminium présent dans les emballages alimentaires peut migrer vers les aliments, surtout lorsque ces derniers sont chauffés et/ou s’il s’agit d’aliments acides. Préférez donc les emballages et bocaux en verre pour la conservation de vos aliments. Quant aux cannettes de soda, vérifier la DLUO (Date limite d’utilisation optimale) car plus le liquide reste dans la canette, plus le risque de contamination est élevé.
Et les papillotes en feuille d’aluminium ? L’aluminium peut également être relargué et contaminer les aliments cuits en papillotes dans du papier alu. L’ajout de citron ou de vin blanc à vos poissons en papillotes est donc à éviter si vous utilisez du papier d’aluminium. Ne renoncez pas pour autant à faire cuire vos aliments en papillotes. Evitez juste d’utiliser du papier aluminium et remplacez-le tout simplement par du papier sulfurisé !
Les additifs alimentaires
L’aluminium ayant de nombreuses propriétés, les industriels de l’agroalimentaire l’utilisent comme additifs alimentaires, sous différentes formules chimiques : métal (E173), sulfates (E520 à E523), phosphates (E541) ou silicates (E554-555-556-559). Sous ces formes, l’aluminium sert de conservateur dans les charcuteries, de levant dans les gâteaux, d’agent de blanchiment dans les pains et les farines, d’antiagglomérant dans le sel ou les poudres de lait pour bébé, de colorant dans les confiseries, etc.
Pour éviter les additifs à base d’aluminium, une seule solution : lire les étiquettes des aliments avant de les acheter !
Pour plus de conseils pratiques sur l’alimentation, téléchargez notre petit guide vert de la Bio-alimentation. Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter notre synthèse : « La santé est dans l’assiette ».
L’eau du robinet
Si les aliments représentent une grande partie de notre exposition à l'aluminium, l'eau du robinet peut également en contenir. En effet, l’aluminium provient du ruissellement des sols mais pas seulement… Lors du traitement des eaux, des agents floculants à base de sels d’aluminium sont ajoutés pour éliminer les particules organiques dans l’eau. Par ses propriétés chimiques, l’aluminium se lie aux particules organiques en suspension et forme des flocons qui s’agglomèrent et se déposent sous l’effet de la gravité. La grande majorité des sels d’aluminium utilisés se retrouvent dans les boues ou terres de décantation, mais il peut en rester dans l’eau du robinet. Le sulfate d’aluminium Al2(SO4)3 et le chlorure d'aluminium AlCl3 sont les floculants les plus répandus parce qu’ils sont efficaces, relativement peu coûteux et que l’on peut se les procurer facilement.
Cependant, toutes les communes n’utilisent pas ce type de traitement. Par exemple, la ville de Paris a substitué l’aluminium par du chlorure ferrique.
La valeur réglementaire de la concentration de l’aluminium dans l’eau est fixée à 0,2 mg/l par la DCE (Directive Cadre Eau) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), mais l’eau de certaines communes dépasse parfois cette limite. Pour savoir si les concentrations en aluminium de l’eau de votre robinet respectent les valeurs réglementaires, vous pouvez consulter le site du ministère de la santé en cliquant ici ! Vous accéderez ainsi directement aux principaux résultats du contrôle sanitaire réalisé par les agences régionales de santé dans votre commune.
Pour aller plus loin, consultez notre synthèse : « L’eau dans tous ces états ».
Le lait en poudre contaminé ?
En septembre 2010, le Dr Chris Exley spécialiste de l'aluminium, de l'université de Keele, en Grande-Bretagne, a publié une étude[1] sur les laits infantiles en poudre. Pendant un an, les 8 poudres de lait - dont des laits certifiés biologiques - les plus consommés en Grande-Bretagne ont été étudiés. Au total, 15 laits infantiles consommés en Grande Bretagne ont été analysés. Les chercheurs ont relevé des concentrations en aluminium comprises entre 0,4 et 0,63 mg/l, soit 2 à 3 fois plus que la limite dans l’eau du robinet !
Dans une autre étude publiée en octobre 2013, Christopher Exley et son équipe ont analysé à 5 reprises, 30 préparations pour nourrissons parmi les plus populaires sur le marché britannique. Résultats : toutes contenaient de l’aluminium. Les teneurs variaient entre 100 et 430 µg/l (microgrammes par litre), soit jusqu’à deux fois supérieur à la valeur réglementaire dans l’eau !En savoir plus.
D’après Chris Exley, ces concentrations sont bien trop élevées pour la consommation, et notamment pour une population aussi vulnérable que celle des nourrissons.
Récemment, une enquête de 60 millions de consommateurs a montré que cette problématique ne concerne pas uniquement les laits vendus de l’autre côté de la Manche. Les experts ont analysé 38 laits infantiles en poudre, de 1er et 2e âge, et 9 laits liquides de croissance achetés dans les rayons des grandes surfaces françaises. Ils ont détecté de l’aluminium dans plus de la moitié des laits 1er âge, des produits censés couvrir les besoins nutritionnels des bébés jusqu'à six mois. Pire, deux échantillons de laits de 2e âge sur trois contenaient de l'aluminium. En revanche - et c’est une bonne nouvelle - les experts n’ont trouvé aucune trace d'aluminium dans les laits de croissance destinés aux enfants de 1 à 3 ans.
Mais d’où vient l’aluminium contenu dans le lait ? Les origines de cette contamination sont lesconditions de stockage et les emballages, principalement fabriqués à partir d’aluminium.Mais la contamination proviendrait également des ingrédients eux-mêmes. Chris Exley soupçonne les industriels d’ajouter de l’aluminium dans les laits en poudre pour éviter la formation de grumeaux. Cette affirmation a bien entendu été niée par les industriels... Dans la mesure du possible, il est fortement conseillé de nourrir votre bébé au lait maternel ! Sinon, lorsque vous achetez du lait en poudre, transvasez-le immédiatement dans un bocal en verre afin de limiter la migration de l’aluminium de la boîte vers le lait.
Jusqu’en 2008, la dose hebdomadaire tolérable (DHT) de l’aluminium était de 7 mg/kg de poids corporel par semaine. Mais compte tenu des nouvelles avancées concernant les effets toxiques de ce métal, l’EFSA (European Food Safety Authority) l’a réévaluée et l’a faite passer à 1 mg/kg de poids corporel par semaine. Pour un adulte de 60 kg, cela représente 8,5 mg/j.
L’exposition alimentaire journalière à l’aluminium dans plusieurs pays européens varie de 0,2 à 1,5 mg/kg de p.c./semaine en moyenne et peut atteindre 2,3 mg/kg de p.c./semaine chez les gros consommateurs exposés[2]. La DHT de 1 mg/kg de p.c./semaine est donc probablement dépassée dans une proportion significative de la population européenne.
Dans les cosmétiques
Certains sels d’aluminium sont largement utilisés dans les cosmétiques tels que les déodorants, les dentifrices, les rouges à lèvres, les teintures capillaires ou les après-shampooings.
Les anti-transpirants, en particulier, contiennent souvent des sels d’aluminium tels que chlorhydrate d’aluminium ou aluminium hexachlorhydrate dans des proportions allant jusqu’à 25%, qu’ils soient en spray, flacon à bille ou crème. Aujourd’hui, 3/4 des anti-transpirants contiennent toujours des sels d’aluminium.
A la différence des déodorants qui ne font que masquer l’odeur, les anti-transpirants ont pour rôle de former un bouchon à la surface des canaux sudoripares pour réduire la sueur à la surface de la peau.
Une étude[3] a démontré qu’après l’application de déodorant au niveau des aisselles, 0,012% de l’aluminium pénètre dans la peau. Appliqué sur peau saine, l’aluminium contenu dans les anti-transpirants est retenu en faible quantité au niveau de la couche supérieure de la peau. En revanche, sur peau lésée, ce qui est le cas des personnes qui se rasent les régulièrement, la quantité qui pénètre est multiplié par 6 ! Cela représente des quantités importantes, d’autant plus si on en applique quotidiennement. D’ailleurs, dans un rapport d’octobre 2011, l’Ansm (Agence nationale de sécurité du médicament) a recommandé de ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l’aluminium sur peau lésée…
Outre la présence d’aluminium, les anti-transpirants sont néfastes pour notre santé car leur fonction première est d'empêcher un phénomène normal et nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme : la régulation de la température corporelle par la transpiration.
Pour éviter l’exposition à l’aluminium, on se tourne souvent vers la Pierre d’Alun, déodorant réputé pour être naturel. Mais est-il vraiment sans danger ? Contrairement aux anti-transpirants classiques, la Pierre d’Alun n’empêche pas la transpiration. En laissant une fine couche saline sur la peau, cette pierre évite simplement la prolifération des bactéries responsables des mauvaises odeurs. Cependant, la pierre d’alun contient bien des sels d’aluminium. Sur le marché, il existe la pierre d’alun naturelle et la pierre d’alun synthétique.
La pierre d'alun naturelle est formée principalement de sulfate d'aluminium et de sulfate de potassium tandis que la pierre d’alun synthétique est fabriquée par les industries chimiques par synthèse de sel d’ammonium. Les pierres d'alun naturelles libèreraient au contact de l'eau des composés chimiquement stables, c'est-à-dire qu’ils ne réagissent pas avec la peau et ne libèrent pas d'aluminium. L'aluminium ne pénètrerait donc pas dans l'épiderme. En revanche, l’ammonium d’alun peut se comporter de la même façon que les chlorhydrates d’aluminium présents dans les autres déodorants, c’est-à-dire qu’il peut passer à travers la paroi cutanée et passer dans le sang. Les pierres d’alun synthétiques seraient donc à éviter. Pour différencier les deux types de pierre, il suffit de lire attentivement les étiquettes : la pierre d'alun naturelle est identifiée comme "POTASSIUM ALUM" tandis que la pierre d'alun synthétique comme "AMMONIUM ALUM". Cependant, il faut rester prudent car à ce jour, aucune étude scientifique sur la pierre d’alun naturelle n’a montré son innocuité ou sa toxicité .
Pour aller plus loin, consultez notre synthèse : « Les cosmétiques passés au crible ».
Dans les anti-acides
Après un bon repas bien copieux viennent souvent des aigreurs, des brûlures d'estomac ou des remontées acides. Pour éliminer ces douleurs, on fait généralement appel à un anti-acide, un médicament vendu sans ordonnance. Formé de substances basiques, ce médicament va agir localement en neutralisant les acides sécrétés par l’estomac.
La quasi totalité des antiacides utilisés sont les hydroxydes de magnésium et/ou des hydroxydes d’aluminium car ces derniers possèdent un caractère basique relativement faible. De plus, les hydroxydes de magnésium et d'aluminium forment une couche gélatineuse qui se dépose sur la muqueuse gastro-intestinale et la protègent de l'acidité.
Un des anti-acides les plus prescrits contient 400 mg d’hydroxyde d’aluminium par comprimé et la notice recommande de prendre 1 à 2 comprimés par prise et de ne pas dépasser 6 prises par jour.
Donc d’après la notice, on peut avaler 12 comprimés par jour, soit 4,8 g d’Aluminium par jour. Pour un poids moyen de 70 kg, cela correspondrait à 480 mg/kg p.c/semaine, soit 480 fois plus que la dose hebdomadaire tolérable !!!!
Evitez donc les anti-acides contenant de l’aluminium et préférez ceux contenant par exemple du bicarbonate de soude (NaHCO3), du carbonate de calcium (CaCO3) ou de l’hydroxyde de magnésium seul (Mg(OH)2).
Mais il existe des alternatives encore plus naturelles... D’après une étude[4] américaine, marcher après un bon repas aiderait à mieux digérer. Les chercheurs ont donné un ragout de bœuf à 10 hommes. Un groupe a marché pendant une heure après le repas, tandis qu’un autre n’a pas fait d’exercice. Les résultats ont montré que chez le groupe de marcheurs, le ragoût de bœuf a pris 50 % moins de temps pour traverser l'estomac, en comparaison avec le groupe de sédentaires.
Outre l'exercice physique, on peut diminuer le risque de brûlures d'estomac en évitant le stress, le tabac, l'alcool etles aliments épicés ainsi qu'en mangeant et dormant à des heures régulières.
En cas de prise de ce médicament, il est important que cela reste très occasionnel puisqu’une prise régulière ou fréquente peut être dommageable pour notre santé.
Dans les vaccins
Depuis 1926, les sels d’aluminium sont utilisés comme adjuvant dans de nombreux vaccins injectables par voie intramusculaire tels que l’hépatite B, l’hépatite A ou le tétanos. Leur rôle est d’accroître l’efficacité du vaccin en stimulant la réaction immunitaire, ce qui renforce la fabrication d’anticorps. Selon l’AFSSAPS, l’hydroxyde d’aluminium est l’adjuvant le plus fréquemment utilisé dans les vaccins grippaux saisonniers dans le monde entier.
La première vaccination contre la poliomyélite a été réalisée en 1952. Comme pour la diphtérie ou le tétanos, les médecins avaient alors le choix entre les vaccins contenant de l’aluminium et les vaccins contenant du phosphate de calcium, un composant inoffensif pour le corps humain. A partir de 1970, l’institut Pasteur décide de produire ces derniers à grande échelle. Mais en 1984, l’institut fusionne avec l’institut Meyrieux. La nouvelle direction stoppe alors la production de ces vaccins non-dangereux pour les remplacer par des vaccins à l’aluminium.
Le Vaccin DTPolio® (Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite) de Sanofi Pasteur MSD était le seul à répondre à l'obligation vaccinale et à ne pas contenir d’adjuvant aluminique. Or, depuis 2008, la commercialisation de ce vaccin a été suspendue suite à une augmentation de notifications de manifestations allergiques observés 24h après la vaccination.
Quels sont les risques pour la santé ?
Contrairement au fer ou au zinc, l’aluminium n’a aucune fonction biologique. Il parvient à traverser la peau et le tube digestif, et une fois dans le sang, il est filtré par les reins et éliminé par les urines. Mais 20% échappent à ce filtrage et se logent dans les os, les poumons, le foie et le cerveau où il s’y accumule, et pour longtemps. Il a même été démontré que ce métal passait la barrière placentaire et pouvait atteindre le fœtus. Mais quels sont les impacts de cette accumulation sur notre santé ?
Tout a commencé en 1976 lorsqu’on a découvert que l’aluminium pouvait entrainer une forme de maladie neurologique chez certains insuffisants rénaux effectuant régulièrement des dialyses. L’eau de dialyse contenait une grande quantité d’aluminium et passait directement dans le sang puis dans le cerveau et, du fait de l'insuffisance rénale, n'était pas éliminé. Les patients dialysés souffraient alors de troubles du langage, de troubles moteurs, d’encéphalopathies, d’anémies et d’ostéomalacies (décalcification osseuse)[5]. Depuis, en utilisant des solutions de dialyse à très faibles teneurs en aluminium, ces intoxications ont disparu et les scientifiques se sont intéressés à d’autres voies d’exposition à l’aluminium.
Les risques d’exposition par ingestion (aliments, eau, médicaments)
Qu’il s’agissent d’eau, d’aliments ou de médicaments, l’ingestion constitue la principale voie d’exposition d’aluminium. Ce métal est reconnu comme neurotoxique. Il inhibe plus de 200 fonctions biologiques et cause de nombreux effets indésirables pour les plantes, les animaux et les êtres humains. Plus concrètement, une absorption pendant une longue période peut entraîner de sérieux problèmes osseux ou neurologiques, tels que la démence, la perte de mémoire (maladie Alzheimer), l’apathie ou des tremblements.
La maladie d’Alzheimer est une maladie incurable et mortelle. Elle commence par un déficit de la mémoire d’apprentissage et, en progressant, atteint toutes les fonctions intellectuelles notamment celles du jugement, du calcul mental et du langage. Elle se caractérise par la présence en grand nombre de deux types de lésions dans le cerveau : les plaques séniles et les dégénérescences neurofribrillaires dans lesquelles le taux d’aluminium est élevé par rapport à des tissus cérébraux sains.
Néanmoins, il existe un doute : la présence de l’aluminium est-elle la cause ou la conséquence de ces lésions ? En effet, l’aluminium pourrait venir s’accrocher sur elles.
En 1999, des chercheurs ont réussi à mettre en évidence le lien entre l’aluminium dans l’eau et les risques de déclenchement de la maladie[6]. Pendant huit ans, une équipe de scientifiques a suivi l’état de santé de près de 4 000 personnes. Cette étude les a menés à la conclusion que le risque de développer la maladie était multiplié par 2 dans les communes où les concentrations d’aluminium étaient supérieures à 100 µg/l, soit deux fois moins que la norme qui est de 200µg/l.
Face à ce constat, les toxicologues ont demandé la baisse de cette valeur limite à 50 µg/l.
Mais ce point de vue a été contesté par l’Afssa affirmant qu’actuellement, il n’est pas possible de considérer que l’aluminium joue un rôle dans la maladie d’Alzheimer.
Cependant, l’aluminium n’est pas le seul métal accusé de déclencher cette maladie. Le manganèse, le mercure et le plomb sont aussi suspectés.
Concernant les médicaments anti-acides, une étude[7] réalisée par des chercheurs de Lille a montré qu’ils pouvaient
entrainer des inflammations intestinales. En étudiant l’effet de l’aluminium sur la réponse immunitaire in vitro et sur l’inflammation intestinale in vivo, ils ont conclu que l’aluminium pourrait être un facteur d’environnement favorisant le déclenchement et l’entretien de l’inflammation intestinale chez les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales. La toxicité de l’aluminium dépend de la quantité ingérée mais également de la forme chimique sous laquelle il est absorbé. Les différentes formes de l’aluminium dépendent de l’acidité du milieu. Or, l’aluminium est plus nocif sous sa forme soluble, c'est-à-dire lorsque le milieu est acide. Plus concrètement, si on ajoute du jus de citron dans l’eau, l’absorption de l’aluminium augmentera considérablement, ainsi que sa toxicité.
Attention donc à ne pas prendre d’anti-acides avec du jus d’orange ! Le mieux, c’est de s’en passer mais si vous ne pouvez vraiment pas, prenez-les impérativement avec de l’eau !
Les risques d’exposition par voie cutanée (cosmétiques)
Il a été démontré que ces sels d’aluminium contenus dans les cosmétiques, et en particulier dans les anti-transpirants, pénètrent dans la peau. Mais certains scientifiques et dermatologues vont plus loin et les suspectent même de jouer un rôle dans l’apparition du cancer du sein. En effet, des chercheurs[8] sont parvenus à démontrer que la teneur en aluminium chez des patientes atteintes de cancer du sein était plus importante dans les tissus proches de l'aisselle que dans le reste du corps.
Une autre étude[9] de biologie cellulaire, conduite par des chercheurs de l’Université de Genève a mis en lumière les effets néfastes des sels d’aluminium (chlorhydrate d’aluminium et chlorure d’aluminium), présents dans les déodorants classiques, sur les cellules mammaires humaines in vitro. D’autres études ont mené au même résultat. Parmi elles, une étude[10] américaine de 2003 a suivi 437 femmes atteintes d'un cancer du sein. Celles qui n'avaient jamais utilisé de déodorant ni d'anti-transpirant et qui ne s'étaient jamais rasé les aisselles, avaient un âge moyen de survenue du cancer du sein de 67 ans. Inversement, celles qui avaient largement utilisé des déodorants et des anti-transpirants, tout en se rasant les aisselles, avaient un âge moyen de survenue du cancer du sein de 59 ans, soit 8 années plus tôt !
Les risques d’exposition par voie intraveineuse (vaccins)
La présence d’adjuvant à base d’aluminium dans les vaccins peut entraîner l’apparition de pathologies graves. A haute dose ou en cas de prédispositions génétiques, ces vaccins pourraient être à l'origine de la survenue de la Myofasciite à Macrophages (MFM), une pathologie invalidante identifiée en 1998. Elle est définie par la présence de lésions musculaires sur le site d’injection du vaccin dans lesquelles de l’aluminium aurait été retrouvé[11]. Ces lésions sont constantes et persistent de très nombreuses années après l’antécédent vaccinal chez les patients souffrant de MFM. Elles s’accompagnent de la présence de macrophages (cellules chargées d’éliminer les substances étrangères à l’organisme), d’où le nom de la maladie.
C’est une maladie complexe dominée par :
- Un épuisement chronique,
- Des myalgies chroniques (d’une durée supérieure à 6 mois) souvent aggravées par l’effort, avec une fatigabilité musculaire invalidante,
- Des douleurs articulaires (d’une durée supérieure à 6 mois) touchant principalement les grosses articulations périphériques,
- Des perturbations neurocognitives (atteinte de la mémoire visuelle, de la mémoire de travail et de l’écoute dichotique),
- Un dysfonctionnement général des grandes fonctions (digestives, respiratoires, thermo-régulatrices, etc.) par altération du système immunitaire.
En France, 1 000 cas de MFM ont été identifiés par biopsie musculaire en France, mais cette pathologie décrite récemment semble très sous-diagnostiquée car elle est encore mal connue des professionnels de santé. Les conséquences de la MFM sur le plan social sont fortes. Les douleurs et l'épuisement chronique font qu'il est très difficile d'avoir une activité sociale, et l'isolement guette. À titre d'exemple, 78% des personnes qui travaillaient ont dû cesser toute activité professionnelle et 18% ont une activité professionnelle réduite.
A ce jour, les autorités sanitaires n’ont pas reconnu officiellement le lien entre la MFM et l’adjuvant aluminique.
En 2000, l’InVS (Institut de Veille Sanitaire) a réalisé une étude[12] épidémiologique sur la MFM. Les chercheurs ont pris en compte tous les nouveaux cas identifiés dans cinq centres d’anatomo-pathologie en France. Des informations ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire et abordaient des éléments d’ordre démographique, clinique et biologique, les antécédents médicaux personnels et familiaux, les traitements et vaccinations reçus ; des éléments liés à des expositions notamment professionnelles et environnementales. Au 31 mai 2000, 93 cas avaient été identifiés dans les centres, mais 73 patients seulement avaient été notifiés à l’InVS. Au total, 87% des patients avaient reçu au moins une dose de vaccin aluminique dans les 10 années précédant le début présumé des symptômes. Durant la même période, la proportion de patients vaccinés contre l’hépatite B a été estimée à 68%. En moyenne, les patients avaient reçu trois doses de vaccins aluminiques durant la période.
En mars 2012, des députés, dont Olivier Jardé Nouveau Centre, ont réclamé la mise en place d’un moratoire sur les vaccins aluminiques et la recherche de nouveaux adjuvants qui pourraient, à terme, remplacer l’alumine. Olivier Jardé a déclaré que compte tenu des résultats d’un certain nombre d’études réalisées sur la migration de l’aluminium, il semble qu’un moratoire sur l’alumine soit nécessaire en attendant de recueillir davantage de données scientifiques sur ses conséquences éventuelles, en particulier dans les cas de vaccinations d’enfants en bas âge et de vaccinations répétées. Les députés estiment aussi que, sur chaque boîte de vaccins, la présence d’aluminium devrait être clairement indiquée aux médecins comme aux patients.
Le député socialiste Gérard Bapt, propose plutôt une autre solution : qu’une version sans aluminium pour chaque vaccin obligatoire soit disponible. La députée écologiste Anny Poursinoff, plus radicale, serait favorable à une interdiction plutôt qu’à un moratoire. Cliquez ici pour en savoir plus !
Pour plus d’informations sur cette maladie, vous pouvez contacter l’Association « Entraide aux Malades de la Myofasciite à Macrophages » (E3M), créée en Mai 2001. Elle regroupe des personnes atteintes de Myofasciite à Macrophages, ainsi que des membres de leur famille.
Suite aux recommandations des députés, l’association a souligné que le phosphate de calcium est une alternative "immédiatement disponible" à l'aluminium.
Que ce soit à travers notre alimentation, nos cosmétiques ou l’eau que nous buvons, sans le savoir, nous absorbons de plus en plus d’aluminium. Pourtant, comme nous venons de le voir, ce métal est d’une part inutile à notre organisme et d’autre part dangereux pour la santé. Il est impossible d’éviter toute exposition mais il est néanmoins possible de la limiter.
Voici un petit rappel des bons gestes anti-aluminium à adopter :
- Jetez les ustensiles de cuisine en aluminium et remplacez-les par des casseroles et poêles en acier inoxydable.
- Privilégiez les bocaux en verre pour la conservation de vos aliments, notamment les laits pour nourrissons.
- Pour les canettes, vérifiez la DLUO (Date limite d’utilisation optimale) car plus le liquide reste dans la canette, plus le risque de contamination est élevé.
- Pour vos papillotes, préférez le papier sulfurisé au papier aluminium.
- Lisez les étiquettes et bannissez les aliments contenant des additifs alimentaires contenant de l’aluminium
- N’utilisez pas d’anti-transpirant contenant des sels d’aluminium.
- Evitez les anti-acides ou n’utilisez les qu’occasionnellement.
Vous voulez connaitre l’avis du Dr Souvet sur l’aluminium ? Alors cliquez ici !
Vous pouvez également regarder la vidéo du Dr Souvet sur les dangers de l'aluminium en cliquant ici !
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