Massada (de l’hébreu מצדה, metsada, « forteresse »), dans le désert de Judée, est l’un des sites qui m’a le plus marquée lors de ma vie en Israël entre 2003 et 2006. En 2007, lorsque mes soeurs sont venues quelques jours pour mon mariage, c’est l’endroit que j’ai eu envie de leur montrer (avec, évidemment, les splendeurs de Jérusalem).
Archéologiquement, historiquement, visuellement parlant, c’est un endroit à ne pas manquer.
Massada fait partie de la ligne de crête qui se profile jusqu’au désert de Judée et se détache de son environnement par des oueds très profonds.
En 35 avJC, Hérode y fait construire une forteresse réputée imprenable; mais un groupe de rebelles juifs, les Sicarii (Sicaires zélotes), arrachent Massada aux troupes romaines et y installent leur QG. En 73, une légion romaine de 15000 hommes vient assiéger la forteresse dans laquelle vivent environ mille Juifs.
Les rebelles vont tenir et tenir encore… mais au bout d’un moment, l’eau vient à leur manquer… les Romains pénètrent dans Massada, pensant les faire tous prisonniers ou tous les tuer (?) mais ils ne trouvent qu’un alignement de 960 cadavres: refusant défaite et esclavage, les Juifs ont préféré se donner la mort en désignant 10 personnes chargées de les exécuter avant de se suicider…
Aujourd’hui, on peut monter à Massada par la Voie du Serpent (devant), la Voie des Romains (derrière) ou le téléphérique (bande de fainéants…).
Au mois de mars j’ai grimpé, mais en juin et en juillet j’ai pris le téléphérique pour la simple raison que je tiens à la vie…
Une fois en haut, on se promène dans la forteresse et ses merveilles découvertes par des fouilles minutieuses: quartiers d’habitation, palais d’Hérode, synagogue, restes de repas… ça vous prend à la gorge… ainsi que le paysage qui s’étale devant vous, désert sans fin, Mer Morte et rives de la Jordanie.