Glee // Saison 5. Episode 9. Frenemies.
Après plusieurs mois d’absence, j’avais plus ou moins oublié l’existence de Glee. Je m’en veux un peu car c’est une série qui, même dans l’adversité, reste une série charmante.
Et cet épisode m’a fait bataillé avec le fait que finalement il ne se passe plus tant de choses que ça dans Glee. On arrive à un moment de la série où il est presque temps de
tourner la page, de dire au revoir au passé. C’est ce que les scénaristes tentent de faire en nous éloignant petit à petit de McKinley mais et si c’était finalement la plus belle chose qui
pouvait arriver à la série ? Je ne peux pas encore jugé mais cet épisode mais réellement donné l’impression que tout ce qui se déroule à Lima n’avait plus aucun intérêt.
« Frenemies » cherche avant tout à opposer deux amis. Que cela soit à McKinley (Tina et Artie) ou bien à New York (Santana et Rachel). Je ne m’attendais pas
nécessairement à ce que les choses se fassent de la sorte mais si d’un côté c’est complètement raté et inutile, de l’autre il y a une tentative faite de bousculer un peu le quotidien trop propre
de ces personnages. J’ai beaucoup aimé l’histoire de Santana et Rachel bien que Glee s’amuse à reprendre une vieille intrigue de la série qui date de l’époque du lycée (ce n’est
pas si loin que ça finalement).
Santana en a marre d’être dans l’ombre et aimerait bien briller un peu. C’est pourquoi elle va auditionner pour le rôle de l’understudy pour le rôle de Rachel dans Funny
Girl. Afin de séduire Peter Facinelli (Twilight), le producteur, spécialement de retour, elle va nous faire une magnifique performance sur
« Don’t Rain on My Parade ». Ce moment était parfait, aussi bien du point de vue musical que du point de vue plus scénaristique. En effet, la confrontation entre Rachel
et Santana était parfaite à base de jeux de regards. Bien entendu, tout cela va créer des tensions. Si Rachel aimerait bien que Santana prenne en compte le fait que Rachel a envie de vivre son
rêve et n’a pas envie qu’il soit gâché par qui que ce soit, Santana a elle aussi envie de vivre un peu du rêve de Rachel. Et elle a bien raison. Rachel ne pense qu’à elle au fond dans ses amitiés
et se sert de ses ami(e)s pour arriver à ses fins. La rupture à la fin de l’épisode où Rachel quitte l’appartement et se retrouve seule sans amie est symbolique. C’est aussi une manière de
montrer que Rachel est une femme solitaire.
Et puis Kurt traine toujours avec Starchild. Adam Lambert a le rôle parfait ici et puis comme ne pas apprécier ce petit numéro rock’n’roll dans un magasin de guitare même si cela n’a rien d’exceptionnel. C’était en tout cas bien mieux que les chansons légèrement pompeuses que Kurt peut nous chanter à longueur de temps. Pendant ce temps à Lima on s’ennuie sévèrement. On a l’impression qu’à McKinley c’est un peu comme un terrain vague vidé de son cirque. Il n’y a plus que les déchets sur le sol et le vent qui souffle. Rien d’autre. C’est en tout cas ce que je ressens de plus en plus. Artie et Tina ont beau ne pas être de mauvais personnages ils ne n’intéressent plus du tout. Glee a su rendre si lumineux ce qui se passe à New York, du coup tout ce qui se déroule ailleurs n’a plus aucun intérêt ou même sens. Même Blaine. Le pauvre, je ne l’ai jamais vraiment aimé mais maintenant j’ai l’impression que Glee l’a complètement abandonné. Le personnage est accessoire, une sorte de mouchoir jetable que l’on fait revenir sur le devant de la scène uniquement quand on en a besoin afin de lui faire prendre conscience du fait que Kurt pourrait ne pas être si fidèle que ça.
C’est une répétition de ce que la série avait déjà fait l’année dernière autour d’Adam et puis encore l’année d’avant. On n’en finit plus en somme. Seul bon point de McKinley, Sue Sylvester qui, au travers d’une brillante réplique, se moque ouverture des problèmes de Glee : « Unlike some members of the Glee Club who come and go for months at a time with no explanation… ». Glee a souvent été douée d’autodérision mais là c’était excellent et très réussi. Du coup, je ne peux pas me plaindre.
Note : 5/10. En bref, si Lima m’ennuie et me désintéresse des personnages à McKinley, New York réussi à faire son boulot.