Le Mont Athos a abrité lors de la période contemporaine d’autres grandes figures comme saint Silouane l’Athonite et son disciple le père Sophrony, décédé en 1993 en Angleterre, mais aussi l’Ancien Joseph l’Hésychaste, l’Ancien Ephrem de Katounakia, l’Ancien Païssios ou encore l’Ancien Porphyre, ce dernier né en 1906, décédé en 1991, canonisé par le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique de Constantinople le 27 novembre dernier.
La collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle », nous présente aussi d’autres pères spirituels de notre temps, dont des pères roumains comme le père Païssié Olaru (1897-1990), à qui une rencontre était consacrée toute la journée d’hier à Paris, ou le père Cléopas Ilie (1912-1998). Nous pourrions aussi prendre des exemples dans d’autres pays.
Ces quelques figures, parmi d’autres, nous montrent que la sainteté et les plus hautes vertus spirituelles peuvent éclore au plus haut niveau à notre époque. Cela ne peut que nous inciter à considérer la sainteté non pas comme quelque chose d’extérieur à nous-mêmes, mais comme une possibilité offerte à tous. Les saints n’appartiennent pas à une autre humanité, mais sont des êtres comme nous tous qui ont osé parcourir, avec leur propre personnalité, un chemin vers le Seigneur. Certains sont connus des hommes, d’autres seulement de Dieu.
Il n’y a pas d’époque favorable ou d’époque défavorable à la sainteté. Le Saint-Esprit est partout présent, comme nous le chantons dans nos offices, et en tout temps, prêt à se mêler intimement à nos vies et à les éclairer selon notre mesure. Le mystère, disait saint Grégoire de Nysse, est d’être présent à Celui qui est toujours présent. En effet, depuis le commencement des temps, Dieu appelle chaque être humain, à chaque instant. A nous de répondre, là où nous sommes, avec nos humbles moyens.