L'histoire racontée ici met en scène une jeune fille dont la particularité est d'être liée à un esprit depuis son plus jeune âge et dont on ne peut la dissocier. Nous allons alors vivre différents moments de son existence, allant de ses 5 ans à ses 20 ans, racontés via de nombreux flashbacks et très diversifiés dans leur contenu; certains se focalisant par exemple sur l'action quand d'autres privilégient l'exploration ou encore les dialogues. De nombreux personnages croiseront alors la route de Jodie dans cette aventure riche en dépaysement et péripéties et à l'esthétique ultra soignée.
Du côté du gameplay, il est déjà utile de préciser que le terme de game over n'existe pas dans Beyond; il n'y a que des choix et leurs conséquences (pas de "mauvaise" réponse aux questions). Aussi, les phases d'action même ratées - perdre une bagarre par exemple - aboutissent à une autre suite des événements, mais finissent par rejoindre un scénario préétabli. On ne construit pas l'histoire en elle-même dans ce jeu (moins que dans les précédents titres du studio), mais contribue grandement au caractère du personnage de Jodie et à la manière d'arriver à ses fins. Cela dit, l'épilogue de cette grande épopée dépendra elle bel et bien de vos propres décisions.
Avec son histoire qui m'a pris aux tripes et cette héroïne à la fois fragile et déterminée, cette sensation d'être Jodie de par les réactions qu'on lui décide vis-a-vis d'autrui (froide, compatissante...), l'alternance des situations et la variété des lieux visités, sa technique flamboyante et son côté cinématographique qui abaisse une nouvelle barrière, Beyond: Two Souls s'avère être une sacrée baffe dans l'industrie et surtout un putain d'excellent jeu que l'on recommencera avec plaisir; avec de nouvelles orientations à étudier.