La nouvelle de Daniel Keyes, Des Fleurs pour Algernon, compte une nouvelle adaptation. Incarnée par l’impressionnant Grégory Gadebois, la version de Gerald Sibleyras mise en scène par Anne Kessler a fait bosser comme jamais nos glandes lacrymales.
Une fois son QI gonflé, Charlie va faire l’expérience de nouvelles situations, on ne peut plus déroutante. Mais on ne vous en dit pas plus !
L’adaptation de la nouvelle de Daniel Keyes est touchante, certes. Mais toute la puissance de la pièce réside en la personne de Gregory Gadebois. On en a vu des pièces avec un seul et unique acteur. Emballées par l’idée, on était un poil déçu une fois les rideaux ouverts. Mais la performance du comédien sur les planches du Théâtre Hébertot est complètement dingue. Pendant plus d’une heure, il porte à lui seul la pièce sur ses épaules. Et pas question d’entracte les enfants !
Outre cette capacité physique hallucinante, on est bluffé par la justesse de son jeu. La facilité avec laquelle il passe du statut de Charlie 68 de QI, à Charlie le petit chimiste est déconcertante. Pas de pallier de décompression, pas d’accroc, tout est d’une fluidité folle. Une performance qui lui a valu le prix de meilleur comédien du Théâtre privé de 2013, le prix Beaumarchais du meilleur acteur, mais aussi la meilleure interprétation masculine au Festival de Luchon cette année.
Une pièce ultra émouvante, qui touchera même les plus insensibles.
Théâtre Hébertot78 bis boulevard des Batignolles75017 Paris