Mais on peut être une grande avocate d'affaires, une piètre visionnaire économiste et ne pas avoir de passion pour l'histoire de son propre continent.
Pour mémoire, en 1943 la Grèce était encore occupée par les troupes nazis. Et pour les Grecs, une des « années fatidiques » qu'elle a vécu de 1941 à sa libération en octobre 1944.
Pendant cette période faste, avec en 1943 un excédent primaire de ses comptes, 300.000 grecs sont morts de faim, d'autres sont morts aux bons soins des troupes d'occupation et, malgré « l'excédent primaire » qui a si inopportunément attiré l’œil de Madame la Présidente du FMI, l'économie grecque a été ruinée.
La monnaie de l'époque était le « drachme d'occupation » gentiment produit par l'Allemagne nazi. L'inflation totalement délirante, avec des prix multipliés par 8.000 (huit mille fois, Madame la Présidente) entre 1940 et 1944. Un dernier détail qui peut intéresser la personne qui si gentiment pense à la Grèce : les dettes de guerre que l'Allemagne n'a toujours pas payé à la Grèce pour les désastres que ce peuple et ce pays ont subi se montent, d'après des spécialistes économiques à 13 milliards de dollars actuels.
Voilà un apurement de dettes qui pourrait aider la Grèce à remettre ses comptes d'aplomb.
© Jorge