Ces jeunes des Andes et de toutes les autres contrées du pays, étudiants ordinaires, seraient au Venezuela, d'après M. Masduro, ce que l'Aube Dorée est à la Grèce.
Il est vrai que l'on sait, depuis M. Goebbels, que plus le truc est gros mieux ça passe. Cette fois c'est tellement gros que ça commence à ne plus passer, même parmi certains de plus anciens chavistas.
Le puissant gouverneur de l’État de Tachira, dans les Andes, José Vielma Mora, un compagnon de Chavez depuis son coup d'état avorté de 1992, dit clairement à la radio locale : « je suis contre la répression »
Il se dit d'ailleurs mécontent du survol de son État par des avions militaires, un « excès inacceptable » et demande que les prisonniers politiques soient libérés.
Vielma Mora conclut son intervention à la radio en indiquant « si le chavisme doit se passer de Maduro pour survivre, il le fera »
Au même moment, le grand chanteur panaméen de salsa, le très populaire Ruben Blades, qui a longtemps vécu au Venezuela, publie un appel repris (en français) par Courrier International que l'on peut lire ici : "Entendez la voix des jeunes !"
Il est encore trop tôt pour déclarer Maduro déchu, mais ses excès, les violences démesurées de ses « brigades » tendent encore plus ses difficiles relations avec d'autres composantes du chavisme.Enfin un possible tournant dont l'issue ne serait pas forcement une démocratie franche, mais un retour à des manières plus pacifiques et, peut être, plus ouvertes aux différentes composantes du pays.
©Jorge