Chronique L’Astrolabe de Glace T2 : Rome 1527, dans la ville assiégée, la quête s’intensifie…
Scénario de Luca Blengino, dessin d’Antonio Palma, couleurs de Hubert,
Public conseillé : Adolescent / Adulte, homme ou femme.
Style : Histoire, Roman, Aventure
Paru Chez Delcourt le 12 février 2014
Histoire
Résumé du Tome 1
Rome 1527. La chiromancienne Fiamma assiste au meurtre du prélat Iganzio de’ Cosimo, tué pour un livre interdit : les Ephémérides perdues. Volé à la bibliothèque du Vatican, ce livre permettrait d’accéder à un trésor caché dans les souterrains de Rome : le légendaire Astrolabe de Glace. Le livre (qui ouvre « la porte des étoiles ») est aussi recherché par Bashir, un astronome égyptien envoyé par le sultan Soliman.
Pendant son voyage, Bashir croise l’armée des Lansquenets, engagé par l’empereur Charles Quint pour faire la guerre au pape. Le général de cette armée, Charles, duc de Bourbon confie une mission à Rolf, un de ses meilleurs soldats, avant d’être tué par un tireur romain.
A la veille de la bataille, les chemins de Bashir, Fiamma et Rolf se croisent au coeur de la ville assiégée…
Le Tome 2
18 mai 1527. Le général des Lansquenets est victime d’une crise cardiaque, tandis que
Bashir veille sur Cora, grâce aux connaissances médicinales de Fiamma et que Rolf attend son heure.
La ville est assiégée par une armée de 12.000 hommes livrée à elle même. Rickart, un des mercenaires fort en gueule exhorte ses compagnons d’arme à la révolte. Sans paye ni commandants, ils ne restent plus qu’a se servir, à piller et à violer à volonté.
Avant que les fauves ne soient lâchés dans la ville éternelle, Bashir tente de comprendre l’énigme des Ephémérides perdues…
Ce que j’en pense
Un an et demi après la parution du premier tome (c’est long), voici enfin la suite et fin d’un diptyque que j’ai attendu avec impatience.
Polar historique mélangeant aventure romanesque, contexte géopolitique et mysticisme, Blengino et Palma m’avaient impressionné par ce premier album (voir notre chronique du T1) aussi exigeant que prometteur.
Dans ce second et dernier opus, le cadre et les enjeux sont posés. Luca développe la quête de l’Artifact mystérieux (l’Astrolable de Glace), grâce aux connaissances de Bashir.
Le récit, circonscrit dans la ville assiégée, lui permet de faire avancer l’enquête, menée par un trio de personnages inattendus (Bashir, Fiamma et Rolf).
Même si l’idée de garder 3 personnages principaux est intéressante, l’intérêt de cette association m’a semblé assez confus…
Pour le contexte historique, Luca s’en donne à cœur joie ! La prise de Rome par une armée de guerriers sans chef et sans morale est l’occasion de scènes de bataille et de confusion souvent effrayantes. Le mélange de cette barbarie humaine et des liens d’amour et d’amitié qui se tissent entre les 3 personnages principaux donne un cocktail détonnant.
Bien entendu, la résolution de l’énigme arrive à son terme à la fin de l’album. Trop vite, trop simple, trop linéaire, j’ai été vraiment déçu par cette chute. Dommage… A croire que la série était prévue pour 3 tomes à l’origine et que le manque de temps et de moyens ont limité leurs ambitions…
Le dessin
Avec son trait souple, complété par un modelage (en niveaux de gris) d’une précision exceptionnelle, Antonio Palma nous gratifie d’un dessin au rendu quasi photographique. C’est fou, je n’ai jamais vu ça en bandes dessinées…
Utilisant toutes les possibilités des cadrages, Antonio varie les plans avec bonheur et compose des scènes spectaculaires qu’on croirait tirés d’un film de genre ou d’un tableau renaissance.
Rien que pour admirer ses planches, l’achat de l’album se justifie.
Second et dernier épisode, “L’Astrolabe de glace” arrive à son terme. Luca Blengino conclue son drame historique aux accents fantastiques dans une apothéose digne d’un grand film hollywoodien. Trio de personnages forts et typés, scènes de batailles et résolution de l’énigme, ce second tome arrive à destination… un peu vite. Dommage, vu les qualités du dessin exceptionnel d’Antonio Palma.
Lorem