Au début du mois de novembre 2013, Maroc Télécom a cédé 53 % du capital à la multinationale Emirati Etisalat. Les négociations ont réussi et le prix était de 4,2 milliards d’euros. L’accord sera finalisé au début de 2014.
Le marché africain de la téléphonie mobile de plus en plus concurrentiel attire d’importants opérateurs dans le monde. C’est le cas d’Emirati Etisalat déjà implanté dans de nombreux pays. Comme cette entreprise basée aux Émirats Arabes Unis, d’autres acteurs émergeant s’activent pour renforcer leur installation régionale sur l’ensemble du continent africain. On peut notamment parler de Bharti Airtel, de Zain ou encore de MTN. Maroc Télécom quant à lui est également le plus grand opérateur du pays en termes de part de marché. Cet opérateur est aussi présent dans plusieurs pays d’Afrique, et enregistre des recettes annuelles allant jusqu’à 10,3 %.
Une machine bien huilée sera donc utilisée par Emirati Etisalat. Néanmoins, le nouvel actionnaire devra faire face à quelques difficultés de l’opérateur au Maroc. En effet, de nombreux indicateurs ont baissé en une année. On peut par exemple parler des revenus moyens enregistrés par minute en fin septembre. Les recettes sur les communications avec téléphones portables sont en baisse de 25 %. Le constat est le même sur les services internet mobiles. Le revenu en moyenne par client sur la 3G a diminué de 35 %.
Cette situation peut bien s’expliquer par la guerre des prix qui font rage dans le pays. Effectivement, au Maroc, les opérateurs offrent des tarifs cassés à ses abonnés leur permettant de téléphoner pas cher. Dans ce sens, tout le monde peut appeler à l’étranger ou dans le territoire. D’ailleurs, si on veut téléphoner moins cher, on est servi avec un tarif de 0,43 DH la minute. Dans la même foulée, les appels internationaux sont également moins onéreux par rapport à d’autres pays.