Nous terminons cette dégustation de vins rouges de Bourgogne par quatre vins, de qualité inégale. Le Corton Perrières 2002 d’Anne-Marie et Maurice Chapuis s’est montré assez décevant, il n’était pas à la hauteur de ce que l’on attend d’un Grand Cru. Le vin est étonnamment évolué, et paraît être sur le déclin, les fruits sont ternes et manquent d’éclat et de jeunesse, à ceci s’ajoute un déficit de longueur. Problème de bouteille ou de producteur ?
Le Nuits-Saint-Georges Les Cailles 2008 du domaine Chevillon est un peu austère, mais possède des qualités, il faudra l’attendre.
La bouteille de Volnay Les Caillerets 2005 de Michel Lafarge est, à mon avis, le meilleur vin de la série, il se présente un peu fermé aromatiquement, mais avec une bouche de très belle qualité (charnue, dense, richement doté). Ce vin issu de ce grand millésime bourguignon qu’est 2005 devra être attendu encore plusieurs années en cave pour offrir beaucoup de plaisir au dégustateur. Il est très prometteur. Je reviendrai ultérieurement sur les vins qui ont accompagné le repas qui a suivi cette dégustation.
Nuits-Saint-Georges : Domaine Chevillon : Les Cailles 2008
La robe est moyennement soutenue, légèrement évoluée au bord du verre, le bouquet est net et ouvert, avec des arômes de cerises, de fraises, nuancés de notes florales (roses). La bouche est droite, dynamique, avec des tannins fins, un peu plus austère (manque un peu de chair) dans un centre, d’un bon maintien et fruité. La finale est fraîche, allongée, soutenue, avec une palette aromatique expressive (fruits et noyaux, notes florales, et une pointe de réglisse). Noté 15,5
Corton Perrières : Domaine Anne-Marie et Maurice Chapuis : millésime 2002
La robe soutenue est évoluée (teinte orangée), l’olfaction expressive évoque les fruits un peu cuits (cerises et prunes) par le vieillissement, avec des notes sanguines et de sous-bois. La bouche est assez puissante, charpentée par des tannins assez serrés, assez charnue, les fruits restent ternes, dans une finale, à l’allonge modérée, qui montre un vin plutôt fatigué. Noté 13
Beaune : Hospices de Beaune Premier Cru : cuvée Hughes et Louis Bétault 2002
La robe de teinte grenat est très légèrement évoluée, Le nez est assez expressif, avec des arômes de cerises, des notes de baies noires, de léger réglisse, avec une touche animale. La bouche est veloutée, les tannins sont fondus, dans une construction allongée, assez puissante dans un milieu de bouche fruité, La finale d’une bonne tenue, persistante, fraîche, laisse entrevoir des fruits un peu moins frais, des notes légèrement épicées et réglissées. Noté 15
Volnay : Domaine Michel Lafarge : Les Caillerets 2005
La robe est assez profonde, de couleur sanguine, l’olfaction un peu réduite laisse percevoir à l’aération des arômes de fruits noirs (dont la cerise noire) agrémentée de notes de violettes, de fines épices douces, avec des notes grillées. La bouche est charnue, d’un très élégant velouté de texture, les tannins sont serrés avec un cœur de grain un peu ferme et se trament dans un milieu de bouche plein et dense, rehaussé de fruits expressifs. La finale est longue, d’un très bon maintien assuré par des tannins un peu fermes, avec une expression aromatique encore en dedans, mais prometteuse. Noté 16,5, et plus dans quelques années.