Depuis plusieurs années, des scientifiques planchent sur des méthodes qui pourraient permettre de détruire ou de détourner l'objet de sa trajectoire. Selon John Holdren, avec moult sarcasmes dans son propos, « les chances qu'un objet frappe la Terre en faisant de nombreuses victimes et des dégâts importants sur les infrastructures sont très petites, mais les conséquences potentielles d'un tel évènement sont tellement grandes que cela a du sens de prendre le risque au sérieux. » Certes, les outils d’observation et de calcul sont extrêmement performants jusqu'à prévoir quel serait le bout de l’objet spatial qui toucherait le sol le premier, mais comme dans tout calcul de ce type, bien que de manière générale les diagnostics « sont jugés excellents » par la caste scientifique qui ne se dénie pas dans ses pseudos-réussites, la marge d’erreur, entre quelques millièmes à quelques dixièmes de degré d'angle, « considérée extrêmement précise, est habituellement admise », et une marge d'erreur de cette valeur, à la vitesse de croisière des géocroiseurs, - de 7,8 kilomètres-seconde pour la météorite de Chelyábinsk -, en devient colossale quant à la détermination du point d’impact potentiel de la météorite.
Pour preuve, alors que les attentions étaient tournées vers le passage de la comète Pan-STARRS qui sera visible, à l’œil nu, entre le 8 et le 13 Mars 2013, d'autres objets en ont profité pour frôler la Terre en toute discrétion. Tel en a été ainsi pour l’astéroïde 2013 ET, - faisant pas moins de 140 mètres de large, se déplaçant à la vitesse approximative de 42.000 kilomètres-heure et tout juste identifié -, seulement détecté une semaine avant son passage, qui a frôlé la Terre à une distance de 950.000 kilomètres, deux fois et demie la distance qui sépare la planète bleue de la Lune. Et dans ce laps de temps du 8 au 13 Mars, deux autres astéroïdes, tout aussi mystérieux et tout aussi inconnus, ont, de même, croisé au large, le 2013 EC20, à 150.000 kilomètres seulement, et le 2013 EN20, à 449.000 kilomètres, tous deux découverts à peine trois jours avant.
Le 15 Février, déjà, l'astéroïde 2012 DA14 s'était approché à moins de 28.000 kilomètres, environ un an après avoir été découvert, mais son passage effectif seulement détecté le 12 Février. Plus parlant encore a été l'astéroïde, aux abonnés absents, qui a explosé le 15 Février, - en même jour que le 2012 DA14 -, dans le ciel de l'Oural.
Pour les scientifiques qui cherchent à se justifier, la non détection de ce météorite s’explique par une conjonction de raisons qui a mené à la quasi impossibilité de la prévision de son entrée dans l’atmosphère « Avant tout, il ne mesure qu’une quinzaine de mètres, taille minuscule à l’échelle spatiale. Il est, de plus, arrivé selon un angle très plat de 15/20° tout en étant très sombre et donc plus difficile à voir. Enfin, ce météore est arrivé du côté diurne, un des plus grands problèmes de l’observation de l’Espace, déterminé comme un angle mort. » Et ces scientifiques ne doutent de rien en assénant que « ce manque de prévision n'est pas dû à un manque de surveillance. » Bien plus, étant lui-même passé à côté de l'événement, il existe un programme européen appelé le Space Situational Awareness, - le SSA au but avoué de permettre aux futures zones touchées d’être prévenues quelques jours ou quelques semaines en avance -, qui est une sorte de veille de l’Agence Spatiale Européenne au sein duquel sont détectés et étudiés les mouvements des géocroiseurs comme celui qui a frappé à Chelyábinsk.»
Jusqu'au présent début du XXIe Siècle, les scientifiques, spécialistes en astronomie spatiale, - pour les plus gros objets, des délais d’intervention étant plausiblement recevables -, n'ont pas été confrontés à une situation critique « au point de faire évacuer une ville ou une zone quelconque. » Et ne doutant de rien, ceux-ci peuvent imaginer intervenir directement sur l’astéroïde lui-même afin qu’il évite la Terre. En réalité, fondamentalement, il est difficile et quasi impossible, de se protéger contre des astéroïdes d'autant plus si ceux-ci mesurent, plusieurs centaines de mètres, plusieurs kilomètres, voire plusieurs dizaines de kilomètres, de large, et contre des comètes
Certes les études, proposées par des scientifiques jouant aux apprentis sorciers, fleurissent et elles développent, majoritairement, les hypothèses de déclencher une sorte de guerre nucléaire, avec des missiles qui pourraient faire éclater l’astéroïde, d'autres proposent d'amarrer un propulseur de manière à communiquer une vitesse différente à l’astéroïde pour modifier sa trajectoire, ou de recouvrir l’astéroïde d'une matière réfléchissante, - la simple pression solaire pouvant modifier la trajectoire de certains objets -, sur laquelle la pression des vents solaires pourrait agir... Mais les conséquences qui en résulteront seront contre-productives car, mêmes si certains spécialistes considèrent ces méthodes comme « La Solution miracle », tout particulièrement la désintégration nucléaire, ils ne peut en advenir qu'une aggravation du problème car, soit en cassant l’astéroïde en plusieurs morceaux, plusieurs astéroïdes sont ainsi générés, soit en modifiant la trajectoire par réflexion ou soit en accélérant, par propulsion, la vitesse des géocroiseurs, ceux-ci, tout au contraire peuvent continuer de fluer vers la Terre et la probabilité de la multiplication du risque n'en est que plus croissante.
Mais, pendant que se développent et que s'accumulent ces études fantasques, engloutissant des millions de dollars, d'euros et toutes autres devises, les météores de plus petite taille continuent et continueront, - environ 230 par jour, 84.000 par an -, la priorité étant donnée aux géocroiseurs mastodontes et aux comètes, de croiser l'orbite de la Terre sans être détectés. Selon Xavier Pasco, docteur en science politique à l'Université de Paris I, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique et rédacteur en chef, pour l'Europe, de la revue trimestrielle internationale « Space Policy», « Avant d'agir, il faut détecter les astéroïdes de façon assez précoce, pour pouvoir calculer leur trajectoire et éventuellement prévoir la probabilité que l'objet s’écrase sur Terre dans 30 ou 40 ans. A partir de là, on peut observer si cette probabilité va se confirmer dans le temps. Mais la menace ne s'est jamais fait sentir de façon suffisamment forte pour vraiment investir. Fondamentalement, si l'objet fait entre 500 mètres sur 500 et 100 mètres sur 100, plus difficiles à repérer, on aura un problème. »
Confirmant ces propos, le président du comité des sciences, de l'espace et de la technologie, Lamar Smith, a souligné que « la météorite qui a frappé la Russie a été estimée à 17 mètres de diamètre et n'a pas du tout été repérée » et a rajouté « et plus ils sont petits, plus ils sont difficiles à détecter. Pourtant, ils sont assez gros pour mettre en danger la vie de la population. » Cette météorite, aux dires de certains scientifiques, 20 fois plus puissante que l'explosion d'une bombe atomique, n'a telle pas fait, selon les rapports officiels, près de 1.200 blessés et causé environ 44 millions de dollars de dégâts ?
Et si l'on en croit les estimations, telles que développées par John Holdren conseiller scientifique de la Maison Blanche et rapportées par The Daily Telegraph, un quotidien d'information britannique le plus vendu dans les pays anglophones, avec un tirage quotidien moyen certifié de 842.912 exemplaires, « entre 100.000 et 1 million d' astéroïdes, voire plusieurs millions, de moins de 50 mètres, se baladeraient dans l'espace. Seuls 10% de 10.000 d'entre eux ont été repérés, dans la majorité de ceux détectés, majoritairement quelques minutes à 1 ou 2 heures avant leur passage. » Un risque qui doit être pris au sérieux Néanmoins, celui-ci a tenu à rappeler que « de tels objets ne frappaient la Terre que tous les 1.000 ans en moyenne », un chiffre qui donne à réfléchir mais qui ne doit pas empêcher, selonlaNational Aeronautics and Space Administration, « de se préparer au pire et, parallèlement, développer des systèmes d'alerte capable de repérer n'importe quel type d'astéroïde, de prévenir en cas de collision et de... prier pour qu'aucune catastrophe ne se produise à l'impact. »