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La dernière fois, j'arrivais plus à prendre un tee shirt de ma pile "tops imprimés" sans que celle ci s'effondre, parce qu'elle était trois fois trop haute. J'avais plus de place pour ranger mes chaussures, et j'étais forcée d'empiler mes vestes et manteaux les uns sur les autres sur un seul cintre pour que ça rentre dans mon énorme penderie.Oui, voilà c'est ça le souci : tout ceci m'est arrivé alors que la place pour ranger mes vêtements est gigantesque, à nantes. Le pire dans tout ça c'est que je mets toujours les 10 ou 15 mêmes fringues, mais je gardais tout un tas de vêtements très colorés et imprimés, surement parce que j'avais pas encore tilté que ce n'était plus mon style. Je ne me souviens même pas de mes combines d'antan pour réussir à portes ces vêtements, aujourd'hui, dès que j'en sortais un pour changer un peu, j'avais vite la sale impression de me transformer en sapin de noel.
Quand on achète sans réfléchir, on se retrouve vite avec que des tops imprimés graphiques noirs et blancs parce qu'on trouve ça beau et puis des gilets du même imprimé par exemple. A la fin, clairement, tu ressembles à un papier peint ringard des années 70. A un moment donné, j'ai aussi fait une fixette sur les hauts "cropped" (comprenez, "courts" ou au dessus du nombril) (ou pas portable quand tu n'as pas le ventre plat comme Gisele Bundchen). Impossible de les porter à l'école, ni au boulot, à la limite en vacances, mais comme désormais je passe mes étés en stage et que le reste du temps je n'ai pas de quoi me payer des vacances sous les tropiques, in fine, je n'ai ja-mais porté ces tops.
Du coup le mois dernier, et après un séjour à londres un peu ruineux il faut l'avouer, j'ai décider de bazarder la moitié de mon dressing, tous les trucs que je mettais plus ou que j'avais jamais mis. Mais il fallait de toute façon me faire une raison pour, par exemple, ce short jaune dans lequel j'aurai du perdre une jambe pour rentrer (j'avais même pas enlevé l'étiquette, je crois qu'on fond de moi j'avais été assez réaliste). J'avais aussi gardé des chaussures trouvées à 5euros sur une brocante y'a longtemps, dont la semelle se décollait et que je n'aurai même pas pu vendre, juste parce que "sentimentalement" je les aimais bien (je crois que j'étais surtout trop fière d'avoir fait une affaire pareille pour des pompes cuir et moumoutées à l'intérieur). Mettre des sentiments dans des vêtements, je trouve ça un peu bizarre quand même : on peut aimer des gens, ou des chats, mais des sapes, vraiment ? Pourtant je continue de garder et de porter les pulls que ma mère mettait quand j'étais petite, j'adore la marinière de ma grand-mère, et je ne pourrai pas m'en séparer.
En faisant le vide, je me suis déjà rendue compte que dans les trucs que je gardais, il y avait quelques petits déséquilibres et des obsessions que je n'avais jamais remarqués. J'ai genre 15 débardeurs, et 3 tee shirts. 6 ou 7 vestes, et 2 gilets (qui sont imprimés, donc pas possible de les mettre avec tout). Je n'ai quasiment pas de jupes (2 pour l'hiver, un peu plus pour l'été). Vider mes placards m'a permis d'y voir plus clair et de savoir qu'en 2014 si je craque sur un débardeur, je ne l'achèterai pas parce que j'en ai déjà trop. L'objectif de ce tri au départ n'était pas un régime de la sape, ni une remise en question de ma consommation et ma façon d'acheter, comme beaucoup font sur la blogo depuis quelques années. Le but c'était juste de devenir riche comme crésus, mais finalement, la réflexion a pris le dessus sur le porte monnaie et je suis contente d'avoir pu réaliser tout ça.
Je ne vais pas arrêter de consommer de la fringue, mais je vais réfléchir vraiment avant d'acheter des trucs inutiles (genre un gilet jaune fluo acheté à londres cet hiver, qui était super cool à londres mais qui, en France, n'a plus vraiment sa place dans mon coeur). Je vais tenter de mûrir mes achats, de ne pas céder au fameux "han mais si je le prends pas maintenant je le retrouverai jamais". Je vais tenter de repérer les pièces manquantes de mon dressing pour ne pas acheter des choses que j'ai déjà en 36 exemplaires, et de privilégier les pièces bien coupées, même si elles sont plus chères. Dans l'optique de me dire que je pourrai le garder longtemps, sans m'en lasser.