CapSens, la structure créée pour l'occasion, apportera conseil et accompagnement (en particulier juridique et réglementaire), ainsi qu'un socle technologique éprouvé (en marque blanche), aux acteurs émergents (notamment dans l'économie solidaire) ou établis (les banques et autres institutions financières sont directement visées) qui souhaitent mettre en place leur propre plate-forme, quel que soit le modèle retenu pour les campagnes de levée de fonds (donation, crédit ou investissement).
La diversification de SPEAR est évidemment opportuniste, alors que la nouvelle législation sur la finance participative est en passe d'entrer en vigueur dans l'hexagone. Il ne fait aucun doute qu'une multitude de nouveaux acteurs vont se lancer (l'explosion commence déjà à être visible) et – comme nous l'a enseigné la ruée vers l'or américaine, dans laquelle ceux qui ont fait fortune étaient les marchands de pelles et de tentes – la commercialisation des outils dont ils auront besoin est certainement un modèle attractif.
Ces derniers peuvent ainsi intégrer leur campagne au sein de leur site web et/ou de leur application mobile existants, voire même concevoir et réaliser un support spécifique dédié, en dehors des contraintes et des limitations de la plate-forme d'origine. En quelque sorte, le financement participatif peut alors sortir de son bocal et s'installer partout sur le web et dans les smartphones, sous des formes aussi variées que l'autorisera l'imagination des utilisateurs.
La jeune pousse américaine aborde donc la même idée d'ouverture de sa technologie à des tiers avec une vision plus aboutie. En effet, elle vise en premier lieu à remplir un besoin immédiat et quasiment évident : finalement, pourquoi les campagnes devraient-elles donc être toutes centralisées sur les sites de crowdfunding ? Et, dans un deuxième temps, les entrepreneurs qui souhaiteraient décliner, spécialiser ou intégrer le modèle de la startup ont également la possibilité de le faire.