Aujourd'hui, Naveton Cinéma, le blog ciné le plus nul du net, vous propose un dossier un peu particulier, puisque nous allons aborder le genre requin au cinéma, d'où le titre de cet article: "Ils ont faim, ils ont vraiment la dalle ! Nos amis les requins au cinéma !".
Inutile de le préciser mais le genre connaîtra sa figure de gloire en 1974 avec ce qui reste, le meilleur film (et de loin) d'un genre assez limité dans l'ensemble. Son nom ? Les Dents de la Mer de Steven Spielberg. Ce film va connaître un immense succès au moment de sa sortie. Le cinéma peut désormais s'appuyer sur une nouvelle terreur: le grand requin blanc !
Toujours imité mais jamais égalé... Pourtant, de nombreux épisodes seront réalisés. Seule la suite, donc Les Dents de la Mer 2e partie, vaut encore le coup d'oeil. Les deux épisodes suivants, donc Les Dents de la Mer 3 et Les Dents de la Mer 4-La Revanche, sont de gros nanars, surtout le quatrième opus... La saga semble avoir épuisé le filon... Qu'à cela ne tienne, une rumeur dit qu'il existerait un "Dents de la Mer 5" ! C'est vrai et faux à la fois ! Je m'explique...
Oui, il existe bien un Jaws 5, plus connu sous le nom de Cruel Jaws, et réalisé par ce zeddard de Bruno Mattei, qui joue évidemment sur le succès et le titre de la franchise. Pourtant, Cruel Jaws n'est pas considéré comme un film appartenant à la série.
Pendant longtemps, de nombreux films tenteront d'égaler le film de Steven Spielberg. Pire encore, Les Dents de la Mer connaîtra de nombreux resucés. C'est par exemple le cas de l'Italie avec La Mort au Large d'Enzo G. Castellari en 1981. En vérité, il s'agit d'une sorte de "Dents de la Mer" à la sauce ritale mais hélas périmée. Attention à ne pas confondre La Mort au Large de 1981 avec le film homonyme de 2003, également connu sous le nom de Shark Zone.
Certes, de nombreuses productions ne sont que des pâles copies des Dents de la Mer. Pourtant, le succès des requins au cinéma ne se dément pas.
Mieux encore, d'autres films tentent de se démarquer du lot. C'est par exemple le cas du très putassier Tintorera, du sang dans la mer de René Cardona Jr. D'ailleurs, on n'hésite pas à jouer avec les faux amis. Par exemple, Tintorera est connu en français sous le nom des Dents d'Acier.
René Cardona Jr persistera avec Cyclone, qui se révèle plutôt agréable et surprenant malgré les apparences. Les turcs sortent eux aussi leur "Dents de la Mer" à la sauce kebab, avec Turkish Jaws, qui se démarque par la présence d'un requin en bois ! Contre toute attente, ce genre de production ne coûte pas chère à produire.
Pourtant, à partir du milieu des années 80 jusqu'au milieu des années 90, les squales se font plus discrets au cinéma et dans les vidéos clubs. Qu'à cela ne tienne, vers la fin des années 1990, Peur Bleue signe le grand retour de nos chers poissons voraces dans les salles obscures.
Certes, le film est un vrai nanar moisi. Toujours est-il qu'il trouve ses fans en dvd. Parallèlement, en vidéo, Shark Attack-Alerte aux Requins rencontre un succès inattendu. De ce fait, Shark Attack devient une trilogie. Mention spéciale à Shark Attack 3, connu aussi sous le nom de Megalodon. Cette fois-ci, le requin prend une nouvelle dimension.
En l'occurrence, il s'agit d'un requin préhistorique et d'une taille de 17 mètres. A partir de là, tous les excès sont permis. Et ce qu'ont parfaitement compris des sociétés de production comme Asylum, SciFi et Nu Image. Depuis maintenant plus de 15 ans, les nanars avec des requins sortent à la pelle: des requins à deux têtes, des requins mutants, des requins qui se battent contre un crocodile géant ou une pieuvre, ou encore des requins qui marchent carrément sur le sable ou qui sortent de tsunamis voire même de la neige ! Tout un programme ! Là aussi, on trouve de nombreux films aux titres souvent évocateurs: Avalanche Sharks, Sharknado, L'Attaque du requin à deux têtes, Mega Shark Vs Crocosaurus, Sharkman, Shark in Venice, Malibu Shark Attack, Jurassic Shark, Ghost Shark, Sharktopus, Beach Shark ou encore Supershark, pour ne citer que ceux-là.
En résumé, et en dehors de quelques exceptions, plus question de réaliser des films sérieux avec des requins ! Certes, la plupart de ces films sont assez amusants et funs à regarder. Seul problème: le scénario est inexistant et le genre commence un peu à s'essouffler, même si les producteurs continuent d'annoncer les concepts les plus insensés.
Le constat est là: quarante ans après la sortie des Dents de la Mer, aucun film n'est parvenu à l'égaler ou à recréer la terreur au cinéma. Et ce n'est pas Open Water et sa suite, Dérive Mortelle, qui vont contester la suprématie du chef d'oeuvre de Steven Spielberg.
Alice In Oliver