Séquences Privées : Prodigieuses Caresses et Portraits Libertins de Beth Kery

Broché : 280 pages
Éditeur : J’ai Lu
Date de parution : 5 février 2014
Collection : Passion Intense
Langue : Français
ISBN-10 : 2290077771
ISBN-13 : 978-2290077771
Disponible sur liseuse : Non

Prix éditeur : 6€95

Son résumé :

L’actrice hollywoodienne Jennifer Turner part se détendre un week-end en forêt. Elle y croise le ténébreux John Corcoran avec qui elle réalisera ses fantasmes. La seconde nouvelle relate la rencontre sensuelle du photographe Chance Hathoway avec Sherona Legion.

Mon avis :

Prodigieuses Caresses

Dans ce premier récit, Beth Kery nous raconte l’histoire de John, un chiropracteur aveugle qui profite de vacances pour partir s’isoler dans un chalet à Vulture Canyon. A la suite d’un accident, celui-ci se retrouve isolé dans une grotte avec Jennifer Turner, une actrice hollywoodienne qui passe des vacances chez des amis à quelques kilomètres.

Quand on prend juste le résumé, tout va bien. On s’attend à une histoire sensuelle et plaisante. Sauf qu’on déchante assez vite. En effet, outre le fait que l’histoire comporte d’assez grosses incohérences, l’intrigue même n’est pas crédible. Je veux bien que l’on puisse faire tout ce que l’on veut en littérature, si ce n’est pas crédible un minimum ça ne passe pas. D’autant plus que le genre de la nouvelle ne permet pas s’épancher longuement en détails et qu’il faut souvent aller à l’essentiel. Mais voilà, c’est justement ce qu’il manque ici : l’essentiel.

On ne connaît que très peu de choses sur les personnages que nous suivons et pourtant, on a l’impression parfois qu’ils se connaissent depuis toujours. Au-delà d’être déroutant, c’en est même carrément dérangeant. D’autant plus qu’il est difficile de s’attacher aux personnages et de trouver une excuse plausible à leur comportement…

Malgré tout, l’écriture de Beth Kery est suffisamment plaisante pour que les pages se tournent assez rapidement et même si l’histoire finit sur une note d’happy end un peu trop tiré par les cheveux, les lecteurs appréciant ce genre pourront certainement s’y retrouver.

Portraits Libertins

Dans cette nouvelle, nous nous retrouvons dans un récit qui explore de nouveaux horizons dans le genre érotique avec l’exhibitionnisme et le voyeurisme. Rien de bien choquant mais au contraire un récit que j’ai trouvé plus sensuel qu’avec Prodigieuses Caresses. Et si j’y ai aussi décelé des incohérences, j’ai plus réussi à m’attacher aux personnages.

Sherona est une jeune femme qui donne tout pour son frère, quitte à sacrifier ses rêves mais aussi sa vie de femme. Sa rencontre avec Chance, un photographe australien réputé, va mettre à mal sa vie mais aussi la changer profondément. Avec lui, elle va découvrir des plaisirs insoupçonnés et apprendre à être une femme.

Le gros plus de ce récit, c’est la relation qu’entretiennent Chance et Sherona. A la fois tendre et passionnée, on sent qu’il y a une petit flamme entre eux et si la fin arrive comme un cheveu sur la soupe, on aime tout de même se plonger dans cette histoire. Je lui ai trouvé un petit plus pas du tout désagréable qui m’a donné envie de découvrir un peu plus ces deux personnages.

Malheureusement, encore une fois, on sent que l’auteur a du mal avec le genre de la nouvelle. La trame de son histoire mérite plus d’être traitée dans un roman que dans une nouvelle aussi courte afin de permettre aux lecteurs d’en apprendre plus mais aussi d’approfondir son histoire.

Bon