Le billet de JPROCK :
Bootsy Collins !
Le nom sonne comme une explosion punk !
Après avoir fait partie des deux plus grands groupes de funk de la planète, j’ai nommé Parliament et Funkadelic, et avoir joué avec le JB’s, backing band notoire de l’immense James Brown, l'homme
a le droit d’être adulé.
Et pour beaucoup d’amateurs de funk, Bootsy Bollins est le pape de la funk music au même titre que son aîné George Clinton.
C’est donc devant une Ancienne Belgique quasi sold-out que William Collins fait son entrée alors que son band chauffe déjà
le public à blanc depuis plusieurs minutes.
Sur scène ça se bouscule, pas moins de sept musiciens, quatre choristes, un MC singer et une danseuse.
Coiffé d’un chapeau clinquant et arborant un costume rouge lamé à paillettes, l’immense bassiste dont les lunettes et la basse étoilées sont devenus une marque de fabrique lance un show qui
va bien vite transformer la salle entière en dancefloor.
Ici tout est dans la surenchère, le son de basse énorme de Bootsy, le volume poussé à fond et le plaisir des membres du collectif à se produire sur scène.
Ca groove à mort, ça bouge, ça danse, chaque titre est prétexte à une jam funky de haut vol qui se poursuit de longues minutes durant.
Lorsqu’on aime le funk, et c’est mon cas, on est aux anges, et si d’aventure on est venu en curieux on risque de s’ennuyer ou d’être surpris pendant la
première demi heure.
Tant pis pour les égarés en perdition, les aficionados s’éclatent !
Le Maître enchaîne les titres sans aucun temps mort, pioche dans le répertoire de Parliament et Funkadelic, rend hommage à George Clinton et Buddy Miles, et son
jeu dur et rythmique qui a eu une influence prépondérante sur l'évolution du funk et de la soul reste toujours aussi impressionnant.
Ses lignes de basses passées à travers diverses pédales d’effets ( filtres, autowah, chorus etc…) sont gigantesques.
Et tout celàacontribue au son particulièrement funky de Bootsy.
Durant le show, il change par trois fois de tenue, passant du rouge flamboyant au noir clinquant avant de terminer en maillot du RSC Anderlecht et de se payer une balade dans le public au grand
bonheur de ses fans.
Après plus de cent vingt minutes d’un show très, très hot, le chanteur- bassiste prend congé de son public et recueille une immense ovation.
A soixante-deux ans, Bootsy Collins, rock star étrange devenu de plus en plus flashy au fil du temps, reste extraordinaire au sens propre du terme et sait toujours mettre le feu avec des shows
incendiaires.
Il n'y a aucun doute à avoir, Bootsy Collins est un maître, Bootsy Collins EST le FUNK !
Texte et photos : JPROCK