Pour les patients diabétiques de type 1, on connaissait le pancréas artificiel, le pancréas artificiel à double hormone, voilà le pancréas bioartificiel. Son nom, le MAILPAN® (MAcro-encapsulation d’Ilots PANcréatiques), et son objectif, toujours mieux traiter les patients atteints de diabète de type 1 et en toute discrétion. Cette poche, destinée à contenir des cellules sécrétrices d’insuline, implantée dans le ventre du patient serait en effet capable, à terme, de répondre de façon physiologique aux besoins de l’organisme en insuline.
Dans le monde, 285 millions de personnes sont diabétiques, environ 10% de type 1, soit 25 millions de personnes en 2012, dont près de 200.000 en France. Malgré la multiplicité des thérapies proposées pour le traitement du diabète de type 1, certains patients restent insatisfaits.
Le pancréas artificiel, un système automatisé qui simule le pancréas en adaptant en permanence l’administration d’insuline en fonction des variations de la glycémie, grâce à un système de pompe à insuline, associé à un capteur représente donc un espoir pour la plupart des patients car le capteur » parle » à la pompe directement grâce à un algorithme de dosage intelligent. Ce dispositif existe également » à double hormone » par distribution automatique d’insuline et de glucagon, toujours sur la base d’une lecture de la glycémie en continu. Le pancréas artificiel peut ainsi déjà offrir une amélioration appréciable du contrôle diabétique et de la qualité de vie chez de nombreux patients –en particulier chez ceux atteints d’un diabète de type 1-. Mais le système de pompe reste visible et indiscret.
L’initiative de ce concept innovant revient au départ Centre européen d’étude du Diabète (CeeD) à Strasbourg, le projet a ensuite été mené avec une société spécialisée en microtechnologies, Statice (Besançon) et le Centre de Transfert de Technologie du Mans (CTTM) pour aboutir à la réalisation d’un prototype du dispositif Mailpan® exploité par la société Defymed.
Le dispositif doit permettre de remplacer de manière totalement interne les îlots pancréatiques détruits chez les patients diabétiques de type 1 et de produire l’insuline qui leur manque pour réguler leur glycémie. Alors qu’aujourd’hui, seul un très petit nombre de ces patients peut bénéficier d’une transplantation d’îlots pancréatiques humains, cet organe bioartificiel, au plus proche de l’organe d’origine, biocompatible donc anti-rejet lors de l’implantation, pourrait pallier au manque de pancréas disponibles pour les transplantations d’îlots pancréatiques. C’est du moins le défi de ce pancréas bio, actuellement testé sur de gros animaux et qui devrait l’être sur l’Homme fin 2015.
Source : Defymed (Vignette CEED)
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